La justice autorise Charcuterie bordelaise à reprendre ses activités

Charcuterie bordelaise vient de remporter une victoire importante devant le tribunal administratif de Bordeaux. Ce dernier a suspendu, hier, l'arrêté préfectoral qui imposait l'arrêt de l'essentiel des activités de l'entreprise girondine après la découverte, selon la Direction de la protection des populations, de la présence de listeria dans des produits et de "manquements graves".
Charcuterie bordelaise est installée à Villenave-d'Ornon

Saisi par Charcuterie bordelaise et son PDG Arnaud Chedhomme, le tribunal administratif de Bordeaux a estimé que "les constatations opérées par l'administration ne justifiaient pas l'arrêt immédiat de la production sans mise en demeure, les différents travaux ou contrôles pouvant être réalisés très rapidement et rien ne faisant apparaître l'extrême imminence d'un danger pour le public". L'entreprise a présenté des analyses démontrant l'absence de listeria dans les produits ainsi que des éléments qui contredisent les "manquements graves" relevés par l'administration et relatifs à la réglementation sur la sécurité des denrées alimentaires. La préfecture de Gironde a été condamnée à verser 1.500 € à  Charcuterie bordelaise.

Selon nos confrères de France Bleu Gironde, Arnaud Chedhomme n'entend pas en rester là : dénonçant "des fonctionnaires de l'Etat (qui) ont essayé de couler une entreprise et de détruire des emplois", il compte demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi.

Lire aussi : Charcuterie bordelaise : le préfet impose l'arrêt d'activités

Un nouvel épisode qui abîme l'image de l'entreprise

Le 25 janvier dernier, le préfet de Gironde Pierre Dartout faisait stopper, par arrêté préfectoral, la production et la distribution de l'essentiel des produits de l'entreprise de Villenave-d'Ornon. Cette décision s'appuyait sur deux points : la mise en évidence par la Direction de la protection des populations de listeria monocytogènes dans des rillettes de porc et du pâté landais au piment d'Espelette, et des "manquements graves" constatés lors de l'inspection de l'entreprise. Tout en se défendant contre cette accusation, Charcuterie bordelaise avait annoncé le retrait de 8 produits, "par principe de précaution et sous la pression des services vétérinaires".

La vie de Charcuterie bordelaise n'a décidément rien d'un long fleuve tranquille. L'arrêté du 25 janvier ressemblait à un nouveau coup de massue pour la société, 50 employés, qui avait connu un premier épisode avéré de listeria en décembre 2015, faisant lui-même suite à des difficultés économiques entraînant un redressement judiciaire.

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