Cité numérique de Bordeaux : voici le nom du probable repreneur

EXCLUSIF. La Cité numérique, installée à Bègles, a vocation à devenir le futur lieu totem de l'économie numérique de la métropole bordelaise. L'EPA Bordeaux Euratlantique, qui en est l'investisseur initial à hauteur de 41 M€, a débuté des discussions exclusives avec un acteur qui veut reprendre l'équipement. La Tribune vous dévoile en exclusivité son identité.
La première tranche de la Cité numérique sera livrée à l'automne 2017

Le suspense plane depuis plusieurs semaines. En septembre, à l'occasion de l'opération "LGV N -1" organisé à Bordeaux à un an de la mise en service de la ligne à grande vitesse Océane entre Paris et Bordeaux, tombait une annonce surprise : la future Cité numérique avait trouvé un repreneur mystère. Cet espace de 27.000 m2 greffé sur l'ancien centre de tri postal de Bègles doit devenir le lieu totem de l'économie numérique pour la métropole bordelaise et y accueillera de nombreuses entreprises de toutes tailles. Elle sera livrée en deux tranches : une première à l'automne 2017, la suite à l'été 2018.

L'Etablissement public d'aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique, qui pilote le gigantesque projet urbain du même nom (2,5 millions de mètres carrés à construire sur 738 hectares autour de la gare Saint-Jean), est aussi l'aménageur, l'investisseur initial, à hauteur de 41 M€, et le commercialisateur de la Cité numérique. Une mission en passe d'être réussie puisqu'à ce jour, 80 % des espaces ont été vendus.

Discussions exclusives

"Nous n'avons investi que 12.000 € en communication sur ce projet, ce qui est ridicule. Les gens se sont parlé. Parmi eux il y avait des Parisiens et c'est comme ça que ça s'est mis à tourner, et que des entreprises franciliennes ont annoncé qu'elles arrivaient, parfois à plusieurs. Quelle que soit l'entreprise et même le temps qu'elle compte rester, nous proposons un tarif de location unique à 140 € le mètre carré. Ce qui est parfaitement adapté aux besoins des entreprises", éclairait Stephan de Faÿ, directeur général de l'EPA Bordeaux Euratlantique, en septembre.

A l'époque, il rappelait également que l'EPA n'avait pas vocation à rester longtemps à la tête de la Cité numérique. Effectivement, l'investissement initial de 41 M€ aurait très probablement refroidi la quasi-totalité des acteurs financeurs. Mais, puisqu'elle est déjà commercialisée à 80 %, la donne change et deux investisseurs se sont positionnés spontanément. Des discussions exclusives ont débuté avec l'un d'entre eux, qui s'est engagé à respecter les conditions posées par Bordeaux Euratlantique comme le soulignait Stephan de Faÿ en septembre.

La Tribune est en mesure de vous révéler que l'investisseur mystère est Foncière des régions. Plusieurs sources extérieures au groupe et à Bordeaux Euratlantique confirment cette information. Les deux parties ne communiqueront de toute façon pas avant plusieurs semaines, puisqu'il s'agit pour l'heure de négociations exclusives et que rien n'est encore conclu. Une signature est envisagée avant le prochain Mipim, le salon international des professionnels de l'immobilier, qui aura lieu en mars prochain à Cannes.

Modèle mixte propriétaires / loueurs

Société d'investissement immobilier cotée, Foncière des régions disposait en 2015 d'un patrimoine total de 18 Md€. Cette même année, elle affichait des revenus locatifs de 549 M€ (part du groupe) et un résultat net récurrent de 333 M€. Très impliquée sur le marché des bureaux, réputée proche des collectivités et des grands comptes, elle est présente sur les marchés porteurs que sont l'Ile-de-France, les grandes métropoles régionales et le nord de l'Italie via sa filiale Beni Stabili. Le groupe est également positionné sur deux autres secteurs, les hôtels et murs d'exploitation ainsi que le résidentiel allemand.

La Cité numérique sera positionnée sur un modèle mixte avec des entreprises propriétaires de leurs locaux, et d'autres locataires au tarif unique de 140 €/m2.

"Nous avons créé avec l'association Bordeaux place financière et tertiaire une structure juridique très particulière, qui nous aura coûté 50.000 € en ingénierie pour la bâtir, explique Stephan de Faÿ. Il s'agit d'une société civile immobilière d'attribution. A la différence d'une SCI classique où vous possédez 1 part d'un tout, ici la part correspond à un m2 localisé. Le pacte d'actionnaires qui a été conçu prévoit par ailleurs qu'en cas de défaillance d'une entreprise, un mécanisme simple de sortie de cette dernière pourra être facilement activé."

Ce montage a visiblement séduit. Reste maintenant à conclure !

---

Visuel print Edition Bordeaux

L'édition Bordeaux de La Tribune, disponible à partir de jeudi 8 décembre, consacre une vaste enquête de 15 pages aux impacts économiques attendus de la ligne à grande vitesse Bordeaux - Paris. Rendez-vous chez votre marchand de journaux !

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.