Bordeaux redeviendra la capitale des fintech en octobre 2016

La première édition de Bordeaux Fintech, en 2015, avait fait un carton plein, l'engouement surprenant jusqu'aux organisateurs. L'événement reviendra en octobre prochain, avec un programme nettement enrichi mais un objectif similaire : poser les questions qui fâchent, démystifier et aller au-delà des concepts en s'attachant aux applications concrètes.
Louis Alexandre de Froissard, co-organisateur de Bordeaux Fintech avec Guillaume-Olivier Doré

Bordeaux Fintech poursuivra son œuvre exploratoire en 2016. L'événement consacré à l'émergence des fintchs, ces startups qui bousculent les codes de la banque et dont le crowdfunding n'est qu'une composante, conservera les ingrédients de base qui ont fait le succès de la 1re édition l'an passé. Le cadre, atypique pour parler de finance, reste inchangé : le skate-park de l'Ecosystème Darwin accueillera de nouveau les visiteurs français et étrangers, assis non pas en rangs mais autour de tables circulaires favorisant les échanges.

Les chevilles ouvrières sont les mêmes : Louis Alexandre de Froissard, gérant de Montaigne Conseil, et Guillaume-Olivier Doré, président de FinTech Invest et fondateur de FinTech-Mag.com, qui profitera de l'occasion pour annoncer le départ de sa propre startup fintech de Paris pour s'installer à Bordeaux. Le duo reste pour cette 2e édition sur la même ligne de conduite :

"En 2015, nous avions rassemblé plus de 350 participants, 44 intervenants et plus de 30 fintechs soit la moitié du secteur français. L'événement avait également été très visible sur Twitter. Nous allons cette année vers plus de quantité et plus de qualité avec une ouverture à l'international. L'esprit reste le même : aborder les fintechs par les entrepreneurs et pour les entrepreneurs. Dans beaucoup d'événements, les intervenants sont très contents de se retrouver et de se regarder le nombril. Nous voulons opposer les modèles, avancer par la confrontation ou la synthèse mais pas par le consensus mou."

Sur deux jours au lieu d'un

La première édition avait séduit par sa propension à aller au-delà des concepts pour s'ancrer dans le concret. Rebelote cette année avec une édition plus musclée encore. Bordeaux Fintech débutera dès le mercredi 5 octobre avec une fin de journée BtoC. Durant cette afterwork baptisé #UX pitch & stand, les fintechs pourront renseigner le grand public sur les offres et les outils qu'elles proposent. 300 personnes sont attendues lors de ce nouveau temps fort.

"Ces startups ont des applications concrètes pour les entrepreneurs, les experts-comptables, les directeurs des affaires financières, les professions libérales qui veulent mieux gérer leur trésorerie, se faire payer plus facilement ou plus rapidement.... Mais aussi pour tout un chacun", détaille Louis Alexandre de Froissard.

La journée du jeudi 6 octobre se veut plus dense et plus punchy que l'an passé avec des tables rondes n'excédant pas 30 minutes. Il y sera notamment présentée une étude internationale exclusive sur le poids des fintechs dans le monde et leur impact réel. Le programme complet et le module d'inscription sont accessibles ici. A suivre notamment, des sujets tels que "Banques VS fintech, l'hybridation jusqu'où ?", "Blockchain, quoi de concret derrière " ou d'autres tels que "Les néobanques sont-elles rentables ?" ou "Crowdfunding, quelle sécurité, quelle liquidité ?" à voir en ateliers. Parmi les 45 intervenants figurent quelques experts de prestige tels que Susan Shisti (Fintech Circle Innovate) ou encore Marc Halevy, qui s'exprimera sur la virtuosité dans un monde complexe.

Mesurer le chemin parcouru

Cette 2e édition sera aussi l'occasion de mesurer le chemin parcourus par les fintechs en un an.

"Je note que le prêt aux PME par exemple est passé de 70 M€ à 150 ou 200 M€ attendus cette année, indique Louis Alexandre de Froissard. Ce sont des chiffres faibles mais significatifs, réalisés par trois ou quatre acteurs qui font ce marché-là. Le secteur des fintechs gagne en crédibilité. Il sera intéressant d'analyser la réaction du monde bancaire classique. Certains ont fait le choix d'acheter des jeunes pousses. Pour les accompagner ou pour les étouffer ? L'avenir le dira. Mais aujourd'hui, quelle banque peut acheter Paypal ?"

Quant à Bordeaux, elle compte bien jouer un rôle dans cette affaire.

"Les fintechs font souffler un vent de fraîcheur, poursuit le gérant de Cabinet Montaigne Patrimoine. Des initiatives voient le jour partout en France. Bordeaux a du retard en matière d'innovation. C'est une place financière importante où les acteurs classiques sont très présents. Il est temps pour les fintechs bordelaises de sortir réellement du bois."

Avec Robin'Finance, plateforme intelligente de gestion de produits d'épargne à destination des particuliers, fondée par Guillaume-Olivier Doré, elles seront désormais 6 dans la cité bordelaise. Bientôt 7 ? Louis Alexandre de Froissard ne cache pas qu'il travaille de son côté sur un projet déjà bien avancé, en version bêta. Pas question de sortir du bois, justement : d'abord l'approche par la preuve de concept, qui permettra de lever des fonds et de garder son indépendance.

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