En pleine internationalisation, devenu un géant mondial présent dans 110 pays, fort de 4.000 employés dont un tiers en France, on en oublierait presque que Ceva Santé animale peut tout à fait faire ses emplettes en France pour assoir son développement. Le groupe vétérinaire basé à Libourne en Gironde, spécialisé dans les produits pharmaceutiques et les vaccins destinées aux animaux de compagnie et d'élevage, vient pourtant de faire l'acquisition du laboratoire angevin Biovac, leader français des autovaccins bactériens et des réactifs et leader européen dans les traitements de désensibilisation allergique des animaux de compagnie.

Cette opération permet à Ceva (857 M€ de CA en 2015) de renforcer sa stratégie de recherche de solutions alternatives aux antibiotiques, annonce-t-elle. Biovac (49 salariés, 6,3 M€ de CA en 2014) propose aux vétérinaires des solutions sur-mesure rapides : les autovaccins sont produits sur commande à partir des bactéries transmises par le vétérinaire et conformément à sa prescription, selon les quantités demandées et dans un délai de 4 à 5 semaines. Ce que ne permettent bien évidemment pas les vaccins standards.

Synergies dans deux filières

Les deux sociétés évoquent des synergies dans l'offre destinée à la filière aviaire mais aussi porcine, dans un objectif de baisser la consommation d'antibiotiques.

"En tant que vétérinaire, je sais combien il peut être frustrant d'établir un diagnostic et de ne pas avoir de vaccin enregistré disponible ou adapté pour contrôler la maladie, indique le président de Ceva Santé animale, le docteur Marc Prikazsky. Biovac fournit un formidable service aux vétérinaires français. Nous allons y apporter tout notre savoir-faire en biologie, y adjoindre de nouvelles technologies et partir à la conquête de nouveaux territoires."

"Les vaccins et notamment les autovaccins sont la principale alternative médicamenteuse contre les bactéries, complète le docteur Christophe Tremblay, président de Biovac. La politique européenne de réduction de l'usage des antibiotiques dans les élevages entraine une forte demande d'autovaccins. De la même façon notre expertise en matière de traitements de désensibilisation ne dépassait pas les frontières hexagonales. Nous sommes heureux de rejoindre le groupe Ceva afin d'avoir la possibilité de proposer nos solutions à l'ensemble des vétérinaires en Europe."

Le montant du rachat n'a pas été dévoilé.