AT Internet (siège à Mérignac), spécialisée dans le digital analytics, annonce avoir réalisé ces derniers mois plusieurs opérations de financement pour un montant global de 4 millions d'euros auprès de différents partenaires tels que Bpifrance, CIC, Coface, Feder et Région Aquitaine. L'objectif de Mathieu Llorens, directeur général de la société, est d'accélérer ses investissements dans des projets R&D autour du mobile.

AT Internet prévoit en effet des investissements importants dans le développement d'innovations permettant d'analyser l'ensemble des parcours des internautes. L'enjeu est d'offrir une vision unifiée, cohérente et certifiée des données collectées sur tous les supports digitaux (smartphones, tablettes, ordinateurs et objet connectés), tout en respectant les standards les plus stricts en termes de respect de la vie privée.

Ces investissement vont par exemple concerner les technologies de "machine learning", destinées à faciliter l'interprétation et la fouille de données multi-supports, notamment dans une perspective prédictive qui seront mises en œuvre au deuxième semestre 2016 ou début 2017.

Nouveaux recrutements cette année

La société, qui emploie aujourd'hui 230 personnes (20 ont rejoint l'entreprise en 2015), compte également mobiliser ces fonds pour maintenir sa politique de recrutement en 2016 avec une quinzaine de collaborateurs supplémentaires, qui viendront en partie renforcer ses équipes R&D. Des postes de commerciaux et consultants seront également ouverts dans ses bureaux à l'international car AT Internet, après avoir levé des fonds en 2013 (6,5 M€) pour attaquer les marchés russe et brésilien, redéfinit son positionnement à l'export, qui représentait alors 50 % de son chiffre d'affaires, mais n'a pas évolué comme la société l'espérait alors.

"Nous avons fait des allers-retours en Russie et au Brésil à cause de problèmes géopolitiques, explique Mathieu Llorens. Mais à l'inverse nos marchés aux Etats-Unis commencent à devenir significatifs et nous avons eu de bonnes surprises dans les pays scandinaves. Cette stagnation de la part de l'export dans notre chiffre d'affaires s'explique également par notre progression sur le marché français."

Sur ces marchés où la course commerciale et à l'innovation est importante, Mathieu Llorens a estimé que, la bonne santé de l'entreprise aidant, il était temps d'accélérer.

"Il n'y a pas de changement de cap majeur, mais il fallait répondre à l'appétit des marchés pour un certain nombre de choses. C'est une course de vitesse."