Face à la LGV, l’aéroport de Bordeaux dégaine un nouveau terminal

Ce sera le plus gros investissement lancé par l’aéroport de Bordeaux Mérignac depuis des décennies. Si les actionnaires valident, fin juin, la proposition faite par la direction de la société aéroportuaire, un nouveau hall de 5.000 m2 va sortir de terre dès 2017. L’aéroport semble envoyer ce message : la LGV ? Même pas peur !
Plus de confort, plus de commerces, plus de services et plus de fluidité, le futur terminal va faire entrer l'aéroport de Bordeaux Mérignac dans une nouvelle ère... Et faire se poser de nouvelles compagnies ?

Les actionnaires de la société aéroportuaire de Bordeaux Mérignac auront dans leurs mains, fin juin à l'occasion du prochain conseil d'administration, le dossier d'investissement le plus chaud présenté en 2010 et 2015 par le directeur, Pascal Personne, depuis la construction des halls Billi. Un investissement dont le montant leur est encore réservé, mais dont on sait déjà qu'il ne sera aucunement comparable à la construction des infrastructures Billi, dédiées au trafic low cost.
Cette fois il est question de faire sortir de terre un terminal de jonction entre les halls A et B. Un projet de construction de 5.000 m2 qui, une fois validé par les actionnaires, va, à l'horizon 2019, au moment même où le tramway desservira l'aéroport, provoquer un important saut qualitatif à l'infrastructure bordelaise.

Plus d'espace commercial et un haut niveau de confort

Finalisé il y a quelques jours par l'équipe dirigeante de l'aéroport de Bordeaux Mérignac, ce projet de nouveau hall fait la part belle aux espaces commerciaux, qui concerneront tous les clients (5 millions au total en 2015) des halls A et B.
La nouvelle offre commerciale, très importante par rapport à l'offre actuelle, concernera surtout les espaces après passage des zones de filtrage. Le nouveau terminal  jouera également  la carte du confort dans les zones d'attente et celle de la fluidité de circulation aux points de contrôles.

"Avec ce hall à haut niveau de service nous allons envoyer un signal fort aux passagers bien sûr, mais  aussi aux compagnies régulières qui ont choisi notre aéroport pour ouvrir des lignes, développer leurs activités", explique Pascal Personne.

"Un signal fort, une réponse aimable, mais ferme"

"C'est une réponse à la croissance de trafic passant par le Hall A (lignes domestiques et internationales), c'est un signal fort que nous envoyons aussi en direction des compagnies qui sont encore des prospects, mais qui s'intéressent de près à un aéroport en forte croissance qui montre qu'il a confiance en l'avenir du transport aérien."

Au passage, c'est aussi une réponse à celles et ceux qui parient sur un impact fortement négatif de l'ouverture de la ligne LGV Tours-Bordeaux, à l'été 2017, qui mettre Bordeaux à 2h05 de Paris.

"Disons que cet investissement, que nous allons porter seuls, sans aucune subvention ou financement public, parce ce que notre trésorerie nous le permet, est aussi une bonne façon de récompenser la volonté d'Air France - Hop ! de se battre pour faire face à l'arrivée de la LGV. C'est, en quelque sorte, une réponse aimable, mais ferme, à l'arrivée de la LGV !" précise Pascal Personne.

La société aéroportuaire, qui emploie 200 personnes dans une infrastructure qui mobilise au total 2.000 personnes (compagnies aériennes, personnels des sociétés présentes sur le site, sécurité...) et a réalisé 65 M€ de chiffre d'affaires en 2015, connait une croissance forte ces dernières années (encore + 11,3 % en avril dernier versus avril 2015).
Sous l'impulsion des compagnies low cost (60 destinations low cost) mais aussi des compagnies régulières qui, à l'image d'Air France Hop! ou encore Turkish et KLM, continuent d'ouvrir de nouvelles destinations. Compagnies régulières qui assurent d'ores et déjà 100 destinations (dont 80 toute l'année) au départ de Bordeaux.

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Commentaires 2
à écrit le 27/05/2016 à 7:36
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Ce qui justifierait enfin l'arrêt de l'aéroport concurrent de Bergerac qui propose les mêmes destinations avec un déficit public abyssal !

à écrit le 26/05/2016 à 16:39
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Dans ce budget d'investissement, il pourrait être pertinent d'avoir un parking à la hauteur des ambitions du projet. Le parking actuel est saturé et accessoirement non abrité. Qui ne s'est pas trempé, un matin à 6:00 en laissant sa voiture au fond du...

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