Présentés par Bernard Dupouy, président du conseil d'administration et Dominique Garnier, directeur général de la banque coopérative, en compagnie de Christian Chapothin, directeur général adjoint Banque commerciale et assurances, les résultats 2015 de BPACA (243 agences, 2.300 collaborateurs) font ressortir un PNB - l'équivalent du chiffre d'affaires - de 401,4 M€. Ce dernier est en baisse de 2,8 %.

"C'est l'amorce pour les banques françaises d'une période assez longue de recul des PNB, analyse Dominique Garnier. L'explication est simple : on prête moins cher qu'avant mais on ne peut pas abaisser le coût de la ressource."

Cette persistance des taux bas se double d'une féroce concurrence que se livre le monde bancaire, alors que parallèlement "la BPACA a choisi de mener une politique de tarification très modérée", complète Dominique Garnier.

Le résultat net en légère augmentation

Plusieurs signaux sont positifs, à commencer par les encours de dépôts et d'épargne (9,1 Md€) en hausse de plus de 9 % sur un an, grâce notamment à "une collecte positive sur le livret A" contrairement à la plupart des autres réseaux. L'encours d'assurance-vie est lui aussi en hausse à 3,5 Md€ (+135 M€) grâce à une fiscalité attractive. Dominique Garnier évoque également "une très grosse année en crédit", avec des encours atteignant 11,2 Md€ (+ 8 %). La production de crédits bat un record avec 3,1 Md€ fléchés vers 48.500 projets régionaux. La BPACA revendique un gain de 9 % de part de marché sur le territoire littoral et la Gironde. Son résultat net ressort à 66 M€ (+0,4 %) et la charge globale de risque recule de 19,5 % à 37,5 M€ alors que l'indicateur de solvabilité s'établit à 16 % quand la règlementation en réclame 8 %. La BPACA annonce 45.000 nouveaux clients conquis, portant le total à 627.000 clients en fin d'année 2015.

Concernant le déploiement de la banque, Bernard Dupouy et Dominique Garnier estiment que "si les agences bancaires françaises sont moins fréquentées, les besoins des clients sont inchangés". Pas question donc de plan de fermeture, "qui donne au public le sentiment qu'une banque va mal", mais un redéploiement au cas par cas, en fonction de l'évolution des bassins de population.

Un des objectifs 2016 de BPACA est maintenant, tout en continuant à cibler les entreprises (4.200 clientes) et les professionnels (60.000), de conquérir de nouveaux clients particuliers. Interrogé sur la légère reprise de l'économique observée, Dominique Garnier confirme cette impression :

"Avec la guerre sur les garanties que se livrent les banques, si un entrepreneur ne trouve pas de financement, c'est que le projet n'est pas bon. C'est vraiment la confiance en l'avenir qui conditionne les projets."