Abatilles, l’eau qui veut s’écouler à l’export

Deux ans après avoir changé de mains, l’eau de la source des Abatilles est en train de changer d’ère. Investissements, recrutements, exportations, l'eau thermale, devenue “grand cru de l’eau“, est en pleine forme.
La source Abatilles (Arcachon - Gironde) s'oriente vers une vente record de ses eaux (Abatilles Sainte-Anne et Source des Pins) cette année 2015. L'export devrait lui permettre de faire beaucoup mieux encore dans les années à venir.

Découverte il y a 90 ans bientôt, par un chercheur... de pétrole, l'eau de la source Abatilles, à Arcachon, est issue d'une nappe gigantesque d'eau sulfurée située à 465 m de profondeur.
Depuis deux ans, sous la houlette de deux hommes d'affaires (Jean Merlaut, propriétaire entre autres du château Gruaud-Larose, et Hervé Maudet, fondateur de la maison de négoce MVins) issus du monde du vin, l'eau de source Abatilles fait l'objet d'un important programme d'investissement et d'une mise en avant commerciale qui commence à porter ses fruits.
Servi par un été chaud et par une présence renforcée dans le circuit de la restauration, le chiffre d'affaires de la société décolle. Il était de 7,9 M€ en 2014, il dépassera les 8,6 M€ cette année.


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"Nous visons 9 % de croissance cette année", explique Hervé Maudet. "L'été chaud a eu des conséquences très favorables sur la consommation de nos eaux, Abatilles et la Source des Pins, notre seconde eau, issue d'un deuxième forage puisant à 350 m. Cette projection positive de l'évolution de notre chiffre d'affaires tient compte de notre présence renforcée dans la restauration bordelaise, mais aussi d'un contrat tout récemment décroché auprès de la SNCF et de son service SNCF Assistance, qui distribue la nourriture et les boissons à ses naufragés des transports", précise le directeur général de la source.

Cette progression commerciale s'accompagne d'une montée en puissance de l'outil de production qui a fait l'objet d'un investissement de 2,5 M€ il y a un an à peine (nouvelle ligne d'embouteillage). Le site, qui occupe 1 hectare à Arcachon, devrait embouteiller 44 millions d'unités cette année. "Nous avons l'outil qui peut nous permettre d'aller plus loin encore", souligne Hervé Maudet.
Il le faudra, car la société qui, jusqu'à l'arrivée des nouveaux propriétaires, ne réalisait à l'export que des opérations marginales, a frappé un grand coup en matière de visibilité à l'international.


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Son stand et ses animations originales pendant le plus grand salon professionnel mondial des vins et spiritueux cette année lui ont permis de gagner en visibilité internationale. "Cette présence, certes surprenante dans ce temple du vin, nous a permis d'organiser 60 rendez-vous d'affaires. Nous avons des contacts très intéressants avec plusieurs pays d'Asie, dont la Chine et le Japon,  des pays d'Amérique du Sud, les Etats-Unis, toute la zone Europe et la Russie", assure Jean Merlaut.

"Entre les contacts et les signatures de contrat, les délais sont longs. Les règlementations diffèrent en fonction des pays, aussi, nous ne concrétiserons, commercialement, qu'en 2016, voire 2017 pour certains pays", tempère Jean Merlaut. "Mais à terme, donc dès 2017, nous voulons réaliser environ 20 % de notre CA hors de nos frontières", poursuit-il.

Pour certains pays cependant, les contacts sont très avancés. C'est le cas des Etats-Unis, où Abatilles a la possibilité de choisir entre trois candidats à l'importation de son eau de source, ou encore en Russie où le dossier est actuellement en fin de phase d'examen par les autorités.
Si la nouvelle direction parvient à rester, comme c'est le cas actuellement, dans les clous de ses objectifs de développement, il va de soi qu'elle devra se renforcer et investir encore.

"Nous comptions 22 salariés à notre arrivée, nous sommes aujourd'hui 29 et il est évident qu'avec le développement à l'export nous devrons nous renforcer encore", assure Hervé Maudet. "Nous devrons aussi investir dans l'outil de production. Pour le mettre en ligne avec la modernisation déjà entamée, nous devrons à nouveau investir environ 1,5 M€", poursuit il.

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Commentaire 1
à écrit le 10/09/2015 à 18:45
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Cocorico et bravo !!!

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