En 40 ans d'existence, sous la houlette de son fondateur et toujours actionnaire (à hauteur de 30 % du capital), la société bordelaise de transport de plis et de petits colis TCS est devenue un acteur majeur de la logistique en France.
Un acteur qui réalise 92 M€ de chiffre d'affaires consolidé, pour un résultat d'exploitation de 10 % et dont la croissance annuelle oscille entre +5 et +8 % par an.
Des performances assez atypiques dans le secteur qui est le sien, et que Daniel Desage, son président depuis deux ans et demi, a accepté d'expliquer à l'occasion du Petit Déjeuner interactif La Tribune - Objectif Aquitaine, en répondant aux questions du journaliste Jean-Philippe Dejean.
Daniel Desage, assisté de François-Xavier Allilaire, son responsable commercial, a d'abord rappelé ce qui fait l'originalité de la société bordelaise.
"Le travail du fondateur, Jean Clavel, a été capital. Il a bâti cette société de telle manière qu'il en a fait une spécialiste du transport régulier de plis professionnels et de petits colis. Cette régularité des horaires de ramassage et de distribution assurée sur plus de 35.000 points de la carte de France chaque jour constitue notre ADN et l'avantage concurrentiel de TCS", assure Daniel Desage.
Faire encore mieux que vite
La société, qui compte 500 salariés, s'appuie sur un parc de 150 véhicules en propre et de 1.500 d'entreprises partenaires (à 95 % des véhicules légers) pour sillonner la France chaque jour et assurer des livraisons à J+1 avec des horaires de dépôt ou de collecte fixes et réguliers avec une précision à 10 minutes près pour les transports nationaux, et à 3 minutes seulement pour les liaisons régionales.
Une performance rendue possible par son organisation. TCS assure qu'aucun des points de livraison assurés par son équipe n'est à plus de 3 kilomètres d'une base qui compose du maillage territorial de TCS.
"On nous compare parfois aux spécialistes du transport express, ce n'est pas la bonne référence pour TCS", précise Daniel Desage. "Notre valeur ajoutée c'est notre fiabilité dans le transport régulier qui s'appuie sur une organisation sans faille, un enchâssement de nos différentes tournées, ou boucles, qui nous permet de faire mieux que vite puisque nos clients peuvent être livrés à J+1 à l'horaire qui les arrange, soit avant l'ouverture des ateliers ou magasins, qu'il s'agisse de pièces détachées automobiles ou de pièces de lunetterie comme c'est le cas pour le groupe général d'optique.
Mieux, nous venons par exemple de signer un contrat qui porte sur la livraison de pièces détachées d'électroménager pendant la nuit, directement dans les camions des réparateurs qui n'ont plus qu'à se rendre chez les clients. Nos clients vivent cela comme un avantage concurrentiel certain par rapport à leur concurrence. Au point que certains nous demandent une exclusivité de service qu'ils ne peuvent avoir", souligne le président de TCS.
De la numérisation pour les banques et le trésor public
TCS réalise aujourd'hui 50 % de son activité pour le monde bancaire. Là aussi, son service va très au-delà du simple transport de plis.
"Nous ne nous contentons pas de ramasser les sacoches de courriers de près de 9.000 agences bancaires. Pendant la nuit, nous ouvrons ces sacoches, trions les courriers, les cartes bancaires, chéquiers... qu'elles contiennent dans des ateliers sécurisés, puis nous réorientons et regroupons ces courriers afin de les livrer le lendemain dans les agences idoines. A ce travail nous pouvons, en fonction de la demande, ajouter une activité de dématérialisation de documents."
Activité en développement, tout comme celle, lancée il y a un an, de la massification et l'optimisation d'affranchissement, qui à partir d'un certain volume, permet à une entreprise de réaliser une économie pouvant aller jusqu'à 30 % sur le coût de l'affranchissement, la dématérialisation est porteuse d'espoirs pour TCS.
"Nous sommes capables de dématérialiser et de traiter, dans les deux heures qui suivent leur ramassage, des chèques confiés par la grande distribution. Carrefour et Auchan, qui sont nos clients, ont bien compris l'intérêt de ce service. Les dates de valeurs et la gestion de trésorerie font partie de leurs enjeux. Ce n'est pas par hasard non plus que nous le faisons aussi pour le Trésor public... Tout le monde veut tout, tout de suite, nous sommes là pour rendre cela possible...", lâche Daniel Desage.
"Pas une PME qui n'aie l'occasion de faire des économies avec nous"
Portée par ces nouveaux services, TCS devrait réaliser 93 M€ de chiffre d'affaires en 2015 et rester dans un rythme de croissance. Un rythme qui, à en croire Daniel Desage, devrait être soutenu à l'avenir.
"Sans nous disperser, toujours en utilisant nos atouts, nous écoutons les demandes, attentes et besoins de nos clients. Si notre outil industriel permet d'y répondre nous nous lançons. Je ne crois pas qu'il existe une seule PME en France qui n'ait à gagner de l'argent et de l'efficacité en nous choisissant. Les flux augmentent dans tous les secteurs ou presque. Aujourd'hui, on ne pèse rien sur le marché par rapport à ce que l'on pourrait faire. Nous sommes un avantage concurrentiel à nous seuls pour les entreprises, il ne nous reste plus qu'à le faire savoir !", conclut un brin provocateur le président de TCS.
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