Cité numérique, le digital pousse aussi sur les friches industrielles

La commercialisation par l’établissement public d’aménagement (EPA) Bordeaux-Euratlantique du programme à 27.000 m2 de la Cité numérique, à Bègles (33), commence ce jeudi.
Stephan de Faÿ, DG de Bordeaux Euratlantique, aux commandes de la Cité numérique, ce mercredi matin dans les locaux de l'ancien centre de tri
Stephan de Faÿ, DG de Bordeaux Euratlantique, aux commandes de la Cité numérique, ce mercredi matin dans les locaux de l'ancien centre de tri (Crédits : Jean-Philippe Dejean)

La Cité numérique va pousser sur la parcelle d'un ancien centre de tri postal de 27.000 m2, actuellement réduit à l'état de friche industrielle. Ce qui n'a pas empêché 12 jeunes startups pionnières de s'y implanter. La totalité des corps de bâtiments composant l'ancien centre de tri sera restructurée, dans un nouveau cadre conçu par l'architecte Alexandre Chemetoff. Une rue sera même percée dans le plus imposant des corps de bâtiment. Ce programme doit être livré en deux tranches moyennant un investissement global de près de 41 M€. A terme, 20.000 m2 seront dévolus à des espaces d'activités privées et 7.000 m2 à des activités publiques. Les travaux de la première tranche démarrent à la fin de cet été, pour une livraison en décembre 2016. La livraison de la Cité numérique est quant à elle prévue fin 2017.

"Ce programme pourrait bien compter trois tranches. Nous nous adapterons en fonction de la situation. Le programme est pré-commercialisé à 50 % et plusieurs entreprises ont déjà fait connaître leur intérêt pour la Cité numérique, comme Axyz et Betomorrow" illustre Stephan de Faÿ, directeur général de l'opération d'intérêt national Bordeaux-Euratlantique.

Un programme urbain colossal qui rayonne à partir de la gare Bordeaux Saint-Jean sur les communes de Bordeaux, Bègles et Floirac, avec 2,5 millions de mètres carrés à construire.

Etre visible

La Cité numérique est incluse dans le périmètre de Bordeaux Atlantique, d'où la position dominante prise par l'EPA dans cette opération numérique. Pas question pour autant pour Stephan de Faÿ de mettre l'établissement public d'aménagement (EPA) en avant.

"Il ne faut pas considérer la Cité numérique comme un programme immobilier puisque pour exister, ce projet a dû fédérer les acteurs de l'écosystème numérique : le Conseil régional d'Aquitaine, qui investit en financement et en services, Bordeaux Métropole, qui va créer des services, et la Ville de Bègles", avertit le directeur général.

D'autant que l'agence régionale Aquitaine Europe Communication (AEC), dont le directeur général, Jean-François Laplume, était présent ce matin  à la présentation du projet, est elle aussi très impliquée.

"L'AEC va travailler en partenariat avec les professionnels pour inventer de nouveaux services. Toute cette opération s'est greffée sur la labellisation French Tech. Et avec ce bâtiment, la Cité numérique doit devenir le totem de la French Tech, il faut que nous soyons visibles" a souligné Stephan de Faÿ.

Cité numérique

Les entreprises déjà présentes déménageront pendant la restructuration de cette friche industrielle (photo Jean-Philippe Dejean).

French Tech Totem Party

Pour réussir la commercialisation du programme et atteindre la cible initiale, de jeunes startups mais aussi des entreprises du numérique ayant déjà fait leurs preuves, Bordeaux-Euratlantique, à la fois promoteur et investisseur, propose un tarif à la location de 140 €/m2, et de 1.615 €/m2 à la vente.

"L'objectif est d'être dans une opération rentable car l'EPA est promoteur et investisseur unique de l'opération avant que des investisseurs de long terme n'arrivent pour se substituer à lui. Pour garder un cadre souple et sûr, nous avons écarté l'option d'une copropriété. Nous avons décidé de créer une société d'attribution, contrôlée par Bordeaux-Euratlantique, dans laquelle les entreprises propriétaires auront des parts, et une société de gestion dans laquelle toutes les entreprises présentes seront représentées" explique Stephan de Faÿ.

Demain cet ancien centre de tri béglais devrait accueillir plus de 800 personnes. Intitulée "Cité numérique #01 - French Tech Totem Party", la journée de demain proposera notamment une visite de la future Cité numérique par l'architecte du projet Alexandre Chemetoff (à 15 heures) et l'édition 2015 des Signaux numériques (17 h 30). La Cité numérique doit se développer en partenariat avec l'écoquartier Darwin, à Bordeaux, et l'ensemble de l'écosystème numérique métropolitain et même régional.

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