Pourquoi Fluorotechnique adhère à l’Aquitaine

Spécialisée dans le traitement de surfaces antiadhérence, frottement et corrosion, la société parisienne Fluorotechnique dispose désormais d’une nouvelle usine à Mérignac, près de Bordeaux. La société renforce sa présence sur un territoire où elle est présente depuis 1989, mais où elle compte grandir au plus près des donneurs d’ordre de l’aéro, du spatial et même… du ferroviaire.
Spécialisée dans les traitements antiadhérence, frottement et corrosion, la société parisienne Flurorotechnique renforce son ancrange en Aquitaine avec son usine située au plus près des donneurs d'ordre de l'industrie aéronautique, du spatial de la défense mais aussi des transports ferroviaires

Créée en 1981 à Montreuil, en région parisienne où elle a son siège social, la société familiale Fluorotechnique (35 salariés au total) est présente en Aquitaine depuis 1989. Une installation destinée, à l'époque, à l'accompagnement, au plus près de son principal donneur d'ordre de l'époque : SNPE, devenue ensuite Herakles puis récemment Safran. "Nous avons, depuis l'origine de la société, l'expertise en matière de traitement de surfaces, d'applications de polymères, qui nous a permis de devenir un sous-traitant majeur pour Herakles - Safran, dans le domaine des moules de propergol, le propulseur des boosters de la fusée Ariane 5 par exemple", explique Benjamin Morin. "Nos traitements antiadhésifs des moules de propergol, une matière extrêmement collante, se sont avérés incontournables pour notre client."
A tel point que pour des raisons pratiques et logistiques évidentes, ce client, encore SNPE à l'époque, invita, dès 1989, une équipe de Fluorotechnique à intégrer, de manière permanente, le site de Saint-Médard-en-Jalles (33) qui produit ces boosters "emballés" dans des moules qui ne sont ouverts qu'après avoir été livrés à Kourou.

2 M€ investis dans l'usine de Mérignac

Au fil du temps, et parce que les commandes publiques baissaient, notamment le marché militaire, Fluorotechnique a cherché, et réussi, à étoffer son portefeuille clients sur des marchés civils notamment. Aujourd'hui son activité se répartit de la manière suivante : 35 % pour l'aéronautique (Safran, Zodiac, Airbus, Dassault, Thales), 35 % pour l'industrie  (Areva, Sagem, Michelin et des sous-traitants du monde de l'automobile), le spatial à 15 % et encore 15 % auprès de PME de divers secteurs.
"De fait, depuis quelques années nous étions à l'étroit dans notre atelier du site d'Herakles, affirme Benjamin Morin. Nous manquions aussi un peu de visibilité pour faire connaître nos prestations. Herakles - Safran, qui a parfaitement bien compris nos besoins, a été très bienveillant avec nous. Le groupe nous a laissé le temps de trouver un nouveau point de chute. Il nous a mis en contact avec Bordeaux-Technowest qui nous a pris sous sa coupe et qui a contribué largement à notre installation à Mérignac, dans le parc technologique Bordeaux Aéroparc, zone industrielle Vert-Castel, où nous disposons d'un outil à la hauteur de nos ambitions", souligne Benjamin Morin.

La stratégie de la souplesse et de la proximité

Un outil à 2 M€, financé en grande partie par Fluorotechnique (4 M€ de CA en 2014), mais qui a bénéficié d'une intervention du Conseil régional à hauteur de 100.000 € pour l'achat d'outils de production qui ont nécessité une enveloppe totale de 500.000 €.
La société qui compte aujourd'hui sept salariés à Mérignac programme une dizaine d'embauches supplémentaires d'ici à fin 2016. Le renforcement de sa présence en Bordelais est stratégique, il correspond de fait à l'évolution de la demande de ses donneurs d'ordre. "Nous ne fabriquons rien, les pièces ne font que passer chez nous pour être traitées. Nous sommes en bout de chaîne, les derniers à intervenir sur les pièces... Autant dire que nous sommes aussi ceux qui doivent être capables d'agir en situation d'urgence quand un programme a accumulé les retards en amont de notre action. Cette souplesse n'est possible qu'avec un site dédié, installé au plus près des donneurs d'ordre", précise le dirigeant.
Le nouveau site de 1.500 m2  va aussi permettre à Fluorotechnique d'aller adresser de nouveaux marchés.
"Nous prospectons des marchés sur lesquels nous sommes encore peu, voire pas du tout présents, comme le ferroviaire, et Alstom dispose d'une usine importante en Charente-Maritime, tout près d'ici...", explique Benjamin Morin. "Notre outil va renforcer notre capacité à répondre aux besoins des acteurs de l'aéronautique, mais il nous ouvre aussi de nouveaux champs d'applications de nos solutions de traitement de surface."

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