En Aquitaine, les PME cotées aiment la techno

Dans son supplément consacré aux entreprises du Sud-Ouest cotées en bourse, la société Champeil Asset Management explique pourquoi le marché est favorable à ces valeurs éminemment technologiques.
Europlasma fait partie des 20 entreprises régionales cotées retenues

En complément de sa Lettre des gérants datée de janvier, la société bordelaise de gestion de portefeuille Champeil Asset Management (CAM), à Bordeaux, a joint un "dossier spécial Sud-Ouest" où figurent 20 entreprises cotées en bourse, dont 10 d'Aquitaine (Le Bélier, Europlasma, Lectra, Innoveox, Access Industrie, ConcoursMania, Fermentalg, I2S, Implanet, Gascogne), 8 de Midi-Pyrénées (Actia Groupe, Figeac Aéro, Vexim, Sogeclair, IGE + XAO, Safti, Genticel, Aviation Latécoère) et 2 de Poitou-Charentes (Fountaine Pajot, Catana Group).

Dans ce volet spécial Sud-Ouest, Axel Champeil, PDG de CAM, souligne que ces entreprises cotées ont profité elles aussi du regain d'intérêt pour la Bourse et qu'elles ont le vent en poupe. D'abord parce qu'il s'agit d'une "cote régionale orientée vers les technologies" et donc chargée en "opportunités d'investissement".

Se financer en bourse

L'autre argument déterminant pour Axel Champeil, c'est que les entreprises en quête de financements auraient de plus en plus souvent recours à l'achat de titres émis par des sociétés cotées. Ceci pour faire face au recul croissant du financement des entreprises par les banques (désintermédiation). Un phénomène pronostiqué par les analystes à partir de 2011, lors de l'annonce des nouvelles contraintes contenues dans les accords de Bâle III. Schématiquement, ces derniers exigent une plus grande proportion de fonds propres par rapport aux crédits alloués par les banques, ainsi qu'un traitement prudentiel renforcé des demandes de prêts, en particulier pour les entreprises. Dans ce contexte de raréfaction des ressources, investir au capital de PME et ETI en achetant une partie de leurs titres cotés sur le marché boursier deviendrait une option de financement.

"Nous nous attendons donc à un accroissement des flux vers les entreprises cotées, forte de la liquidité (parfois relative) de leurs actions", commente ainsi Axel Champeil.

Les échanges de titres de certaines des entreprises cotées échappent de fait largement au marché pour se faire de gré à gré, comme c'est le cas pour ConcoursMania, tandis que des valeurs technologiques très liquides, à l'instar d'Europlasma, sont ultra-spéculatives.

Pour étayer son analyse, Axel Champeil rappelle la création, au 1er janvier 2014, du PEA (plan d'épargne en actions) PME, un outil fiscal incitatif, et l'annonce de la résurrection prochaine des bourses régionales, qui avaient été liquidées au début des années 1990 au profit d'un marché centralisé. Et puis, de façon plus générale, le dirigeant de CAM n'exclut pas la possibilité d'un rebond économique en 2015. Autant d'éléments qui vont selon lui favoriser le développement de cette cote régionale dominée par les valeurs technologiques.

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Commentaire 1
à écrit le 18/02/2015 à 18:25
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Oui mais faudrait expliquer le retard de livraison de cette usine

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