Poietis peut "imprimer" des tissus vivants… sur-mesure

Titulaire d’une technologie unique au monde permettant la bio-impression laser 3D de tissus vivants, la société bordelaise de biotech Poietis (Pessac - 33) vient de signer une licence exclusive et mondiale avec l’Université de Bordeaux pour exploiter la technologie née dans les laboratoires universitaires. Elle peut désormais attaquer des marchés potentiellement énormes.
Fabien Guillemot, le chercheur qui est à l'origine de Poietis et de sa technologie unique au monde d'impression 3D laser de tissus vivants

L'imprimante laser mise au point par le docteur en sciences des matériaux, Fabien Guillemot et l'équipe bordelaise de Poietis, est capable de reproduire des tissus vivants, comme un morceau de peau par exemple.

Depuis l'été dernier, cette innovation, née sous la direction de ce docteur en sciences des matériaux, dans les laboratoires de l'Inserm, est la raison d'être d'une société : Poietis.
Une société qu'il dirige et qui depuis octobre dernier est installée dans les murs du Bioparc de Pessac (33), près de Bordeaux, et qui est désormais en mesure de commercialiser des tissus complexes, des morceaux de peau qui sont adaptés à la réalisation de tests de toxicologie en cosmétique, en pharmaceutique ou en chimie. Dans un premier temps, Poietis va employer une dizaine de personnes et adresse sa production au seul marché de la cosmétique, mais elle s'apprête à enrichir de deux ou trois brevets internationaux son catalogue déjà bien fourni, afin de produire des tissus pour la médecine, des peaux, voire même cornées, qui seront "imprimées" à partir des cellules du patient, et qui constitueront autant de greffons infaillibles.

Licence exclusive et mondiale avec l'Université de Bordeaux

En attendant, la première société française de bio-impression 3D par laser annonce aujourd'hui la signature d'une licence exclusive et mondiale avec l'Université de Bordeaux et Aquitaine Science Transfert, la SATT d'Aquitaine qui a assuré la maturation du projet afin de pouvoir exploiter la technologie qui constitue sa raison d'être (voir la vidéo de la signature).

Pour Fabien Guillemot, la technologie en question et cette licence d'exploitation "donnent à Poietis une avance considérable sur la concurrence mondiale qui exploite, au USA ou au Japon notamment d'autres technologies de bio-impression."
Le marché qui s'offre aux acteurs de la bio-impression est potentiellement énorme. Poietis a fait le choix de prendre à contre-pied la concurrence en appuyant ses recherches et son innovation sur la technologie laser. "Elle permet l'impression de tissus très complexes, très au-delà de la simple reconstruction de peau. Nos tissus vivants réalisés sur-mesure. Notre modèle économique repose sur notre capacité à devenir un fournisseur majeur de tissus vivants personnalisés."
Bref, dans ce secteur émergeant, Poietis parie sur les tissus "version" haute-couture plutôt que prêt-à-porter.

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Commentaire 1
à écrit le 06/01/2015 à 17:11
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La réalité dépasse la fiction. Bravo!

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