Roi de la carotte, Planète Végétal a plutôt bonne mine

Par Pascal Rabiller  |   |  482  mots
1 million de sachets de carottes primeurs vont proposer aux consommateurs de sauver l’abeille noire des Landes.
1er producteur indépendant français de carotte niché au cœur du parc naturel des Landes de Gascogne, à Cestas, Planète Végétal (ex Pot au Pin) n’est pas seulement un PME en bonne santé. C’est aussi une société engagée sur le plan environnemental et social.

Cet été, il vous sera difficile d'y échapper. Dans les linéaires de fruits et légumes, 1 million de sachets de carottes primeurs de la marque girondine Planète Végétal vont proposer aux consommateurs, via un simple clic (www.planetevegetal.com), de sauver l'abeille noire des Landes.
Membre de l'association Demain la terre, qui réunit des producteurs de fruits et légumes, Planète Végétal confirme, par cette opération, sa politique de préservation de l'environnement engagée il y a dix ans.
Une politique en matière de développement durable qui se double d'une action sur le plan social. L'hiver en effet, c'est notamment au profit des Restos du cœur que la société demande à ses clients de cliquer, en échange de quoi elle fournit des carottes à l'association. L'an dernier, elle en a offert 175 tonnes pour 1,2 million de repas.   
"Ces opérations participent de notre notoriété, elles sont bonnes pour les causes que nous servons et pour nous aussi. Sans avoir véritablement investi en publicité, nous comptons 75.000 amis sur Facebook", souligne Bertrand Cuisse, chef de produit.
Une notoriété qui explique le succès de la marque qui réalise 20 M€ de CA annuel, dont 8 à 10 % à l'export. Les 1.400 hectares girondins de Planète Végétal (il faut ajouter 300 h au Portugal, pour assurer, suivant les saisons, la continuité de la production) produisent entre 35 et 40.000 tonnes de légumes chaque année. Les 170 salariés de Planète Végétal maîtrisent l'ensemble de la chaîne de production. "Nous semons, cultivons, récoltons, nettoyons et conditionnons sur place notre production", explique Bertrand Cuisse.

 

Poireaux sans vert, carottes à croquer ou à râper... toujours plus de valeur ajoutée

L'organisation, les actions de communication ne sont pas les seules à expliquer le fait que, dans un marché des fruits et légumes qui se tasse quand il ne recule pas, Planète Végétal fait mieux que résister. "Notre force c'est que nous commercialisons de moins en moins en vrac. Et, qu'au contraire, parce que nous sommes très à l'écoute des attentes des consommateurs, nous proposons des conditionnements, des préparations ou des variétés de légumes qui facilitent la vie des clients."
Depuis deux ans, la société a entrepris une segmentation de sa production. Après les petites carottes à croquer, les grandes carottes à râper, c'est dans le poireau que Planète Végétal innove depuis peu.  "Nous avons trouvé des réponses aux besoins des consommateurs qui avaient de plus en plus tendance à négliger le poireau en leur proposant, par exemple, des conditionnements de blancs de poireaux".
La stratégie "responsable" de Planète Végétal lui offre plus de visibilité. Sa stratégie produits aussi, car en multipliant les propositions, c'est sa visibilité dans les linaires de légumes qui... pousse.