Annoncé par la Région Nouvelle-Aquitaine en mars dernier, le dispositif d'accompagnement des coopératives agricoles dans "leur transition agro-écologique", dénommé Neocoop, est désormais sur les rails. Sept coopératives issues de cinq départements (1) ont été sélectionnées au printemps dernier pour composer la première promotion de ce parcours d'une quinzaine de jours, répartis sur onze mois, au cours desquels elles travailleront de concert avec plusieurs cabinets de conseil à l'élaboration d'une feuille de route dédiée.
La Région a précisément identifié six axes d'interventions possibles : "la sortie des pesticides de synthèse ; la préservation de la biodiversité ; l'atténuation du changement climatique ; l'adaptation au changement climatique ; le bien-être animal et la sécurité sanitaire, et l'alimentation durable". Autant d'objectifs à viser tout "en garantissant la compétitivité et la rentabilité des exploitations des associés-coopérateurs et des entreprises".
"Le pendant de l'Usine du futur"
"Neocoop est un peu le pendant du programme Usine du futur pour les coopératives agricoles", résume auprès de La Tribune Isabelle Gardien, sous directrice en charge de la compétition, de l'agroalimentaire et des circuits courts au conseil régional, qui justifie le ciblage du programme vers les coopératives au nom de leur double nature ensemblière et représentative :
"75 % des exploitations de la région sont adhérentes à des coopératives, ce sont des structures qui maîtrisent l'amont comme l'aval, et surtout, dont les agriculteurs sont parties-prenantes de la gouvernance."
Pour l'heure, le programme régional, financé à hauteur de 700.000 euros, s'adresse prioritairement aux coopératives de moins de 249 salariés dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal à 50 millions d'euros, l'ambition étant d'accompagner 25 structures sur trois ans.
Un soutien financier potentiel
Chacune des coopératives bénéficiaires de Neocoop a donc constitué un groupe de travail composé de responsables, salariés et adhérents de la coop, qui rencontrera tout au long de l'année les trois cabinets retenus (Des Enjeux et des Hommes, Transitions, et Agrosolutions) pour bâtir son plan d'actions. Lequel sera validé par la Région, soucieuse de voir se dessiner des projets "ambitieux".
"Si les plans d'actions identifient des actes pertinents et efficaces à engager, nous accompagnerons au mieux les coopératives pour les mettre en œuvre, y compris financièrement", assure à cet égard Isabelle Gardien, qui n'exclut pas de futures lignes de subventions dédiées en matière d'investissements, de R&D ou de formation. "Nous tirerons aussi des enseignements de l'analyse du programme que feront les cabinets de conseil pour adapter nos dispositifs de soutien."
(1) Il s'agit de deux coopératives d'éleveurs : Caveb (Deux-Sèvres) et Groupement des éleveurs girondins (Gironde) ; deux coopératives de la filière grandes cultures : Scar (Dordogne) et Sèvre et Belle (Deux-Sèvres) ; une coopérative de producteurs de légumes : Valprim (Lot-et-Garonne) ; une coopérative d'arboriculteurs : Scaap Kiwifruits de France (Landes) ; une cave coopérative : Cave de Sigoulès (Dordogne).
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