Grippe aviaire : le H5N1 s'étend en Aquitaine

Modification 10/12/2015 à 17 h 30/ Trois nouveaux cas de grippe aviaire ont été détectés hier mercredi en Dordogne. Le premier élevage du Limousin a été touché, même chose dans le Gers, ce qui porte le nombre de volailles abattues à près de 75.000.
Les volailles d'Aquitaine paient un lourd tribut à la grippe aviaire.

L'épidémie de grippe aviaire, qui a débuté en Dordogne le 24 novembre dans une basse-cour de 32 poules, à Biras, continue de s'étendre. Le ministère de l'Agriculture précise ce jeudi matin que trois nouveaux foyers ont été révélés positifs hier mercredi en Dordogne, dans le cadre de la surveillance des animaux en zone protégée et à la suite de signes cliniques, et un autre en Haute-Vienne. En Dordogne, un élevage de 1.000 canards s'est révélé positif au virus H5N1 à Nantheuil ( en zone réglementée), à la limite de la Charente, un autre de 630 têtes à Bosset, au nord de Bergerac, tandis que l'épidémie a également frappé une unité comportant 30 canards, oies et poulets à Montignac, au nord de Sarlat. Le premier cas de grippe aviaire a également été détecté hier en Haute-Vienne, dans un élevage de 240 poules aux Billanges, près de la Creuse. Comme en Dordogne et dans les Landes précédemment, une zone de protection de 3 kilomètres autour de l'élevage a été mise en place, ainsi qu'une zone de surveillance dans un rayon de 10 kilomètres.

Sans risque pour la consommation

Le virus H5N1 est classé comme "hautement pathogène". Contrairement à ce qui était arrivé en Chine il y a quelques années, aucun cas de transmission à l'homme de ce virus de la grippe aviaire, ou de variantes (N2, N9...), n'a été enregistré. Et le ministère de l'Agriculture souligne que "la viande, le foie gras, les œufs ne présentent aucun risque pour la consommation au regard de cette maladie". Pour sécuriser leurs élevages hors des zones protégées ou de surveillance, les agriculteurs ne doivent laisser entrer que des camions et du matériel nettoyés et désinfectés : le transporteur doit présenter une attestation de nettoyage et de désinfection. Il faut d'autre part éviter de laisser entrer "des personnes extérieures" dans les élevages. Le décompte dressé par le ministère montre un bilan d'abattage beaucoup plus important que ce que l'on aurait pu croire.

Doazit, l'élevage le plus touché

La Dordogne reste au centre de l'épidémie, qui s'est déclenchée à Biras le 24 novembre, causant la mort de 32 poules. Le 28 novembre, un nouveau foyer était identifié à Saint-Paul-La-Roche (14.000 canards tués). Le 30 novembre, c'était au tour d'un élevage à Domme (1.000 oies). Puis le 4 décembre, un élevage de Cénac et Saint-Julien était à son tour contaminé (1.000 canards et 4.000 poules). Hier 9 décembre, une nouvelle poussée de grippe aviaire a donc touché la Dordogne. Dans les Landes, l'épidémie a été détectée le 6 décembre dans un élevage à Josse (500 canards en gavage), mais aussi à Doazit, la suite d'une mortalité anormalement élevée de pintades. L'élevage de Doazit, frappé par le virus H5N9, est celui qui a payé le plus lourd tribut à l'épizootie. En plus des 4.000 pintades déjà citées, cet élevage a vu disparaître 8.800 poules, 4.550 chapons et 7.200 pintadeaux.

Le Gers touché à son tour

Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture a confirmé, ce jeudi après-midi, que l'élevage landais d'Horsarrieu avait bien été victime, le 7 décembre, d'une contamination au virus H5N9, qui a entrainé la mort de  de 4.000 pintades, 12.600 poulets, 3.500 poulets chapons et 960 canards. Le ministère a également annoncé la découverte d'un nouveau foyer infectieux dans le Gers, à Manciet, où 8.300 canards ont été infectés par le virus H5N2. Ce qui porte à 66.142 le nombre de volailles directement tuées par le virus ou abattues pour enrayer la maladie depuis le début de l'épidémie dans la future grande Aquitaine, et à 74.442 dans le Sud-Ouest (avec le Gers).

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