Bordeaux Métropole : les maires se réuniront en janvier pour parler finances

Initialement envisagée en novembre, la réunion des maires de Bordeaux Métropole pour discuter de leurs relations financières est finalement repoussée au mois de janvier. Par ailleurs, l'an prochain une grande consultation sera menée sur la qualité de vie dans l'agglomération.

Après quatre années de coupes dans les dotations que leur verse l'Etat, les élus locaux restent sous pression à l'heure d'élaborer leurs budgets pour 2018. A compter de l'année prochaine, les régions, les départements et les grandes communes - en l'occurrence Bordeaux Métropole, Bordeaux, Mérignac et Pessac - vont devoir signer un contrat avec l'Etat sur les enjeux financiers. Leur possibilité d'endettement sera plafonnée tout comme la hausse de leurs dépenses de fonctionnement (+1,1 % par an, inflation comprise)."En clair, cela équivaut à un gel de nos dépenses en euros constants", a déploré Alain Juppé, le maire (LR) de Bordeaux et président de la métropole, à l'occasion du conseil municipal, lundi 20 novembre.

Pour autant, tous les paramètres ne sont pas encore connus puisque le projet de loi de finances est toujours discuté au Parlement et qu'Emmanuel Macron doit prendre la parole devant les maires de France, très remontés, le 23 novembre. "Par conséquent, j'ai décidé de différer à janvier 2018 cette réunion générale des maires et des élus en charge des finances initialement programmée en novembre", a expliqué Alain Juppé.

Rediscuter le volet financier de la métropole

A l'aune de ces nouvelles contraintes, cette grande réunion sera l'occasion de rediscuter le pacte financier et fiscal adopté fin 2015. Ce document est le volet financier de la répartition des compétences actée entre la métropole et ses 28 communes membres (charges et recettes de chacun, mutualisations, transferts de compétences, péréquation, etc.). Des relations financières qui seront fortement impactées par le contenu des contrats signés avec l'Etat par les plus grandes communes. Par ricochet, la plupart des dispositifs vont donc devoir être revus.

Sans même parler de la réforme de la taxe d'habitation qui prévoit d'exonérer 80 % des contribuables d'ici 2020. "L'Etat s'est engagé à mener la réforme par dégrèvement pour préserver les budgets des communes mais je continue à penser que c'est une mauvaise réforme car elle met à mal l'autonomie financière des collectivités et maintient un impôt jugé injuste pour 20 % des ménages", a taclé le maire de Bordeaux. Selon un document du Sénat, publié par Le Parisien, plus de 74 % des foyers bordelais seront exonérés de taxe d'habitation en 2020 - contre seulement 15 % aujourd'hui - ce qui représente un montant de 80 M€ à la charge de l'Etat.

Concilier croissance démographique et cadre de vie

Par ailleurs, dans un contexte tendu autour des problématiques immobilières, Alain Juppé présentera en janvier prochain une consultation au long cours en 2018 et 2019 autour de la question "Bordeaux peut-elle continuer à grandir en maintenant sa qualité de vie ?" Le maire entend mettre en discussion les différents facettes du cadre de vie des habitants de la métropole : déplacements, habitat, énergie, santé, développement durable, culture, loisirs, etc.

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