"Un fonds d’investissement XXL" pour la Nouvelle-Aquitaine

Le président de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, y pensait avant que la nouvelle région soit créée : son projet de fonds d’investissement régional est désormais sur les rails grâce notamment à l’appui de la Banque européenne d’investissement (BEI), qui va apporter 60 M€.
Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine

Lors de la dernière assemblée plénière la majorité du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, dont Alain Rousset est le président (PS), a notamment annoncé la création d'une société chargée de consolider les participations financières de la Région.

"Nous allons créer un fonds d'investissement XXL à l'échelle de la grande région. L'idée, c'est de mobiliser l'épargne en direction des entreprises. Je penser lever au bout du compte 250 M€ mais nous allons commencer par 150 M€ d'ici décembre ou janvier. Avec une participation de la BEI (Banque européenne d'investissement) de 60 M€, pour faire effet de levier", détaille Alain Rousset.

En plus du soutien à l'innovation, ce dernier fait l'une de ses priorités de renforcer le niveau en fonds propres des entreprises régionales. La Région a ainsi annoncé la création "d'une structure de tête" baptisée Nouvelle-Aquitaine Participations.

Des provisions en perspectives

Une société de gestion qui consolide les 28 sociétés et fonds d'investissements créés ou en cours de constitution dans lesquels la Région est impliquée, à hauteur de 106,7 M€. Ces investissements, qu'ils soient réalisés en capital risque ou en capital développement, sont porteurs d'un facteur de risque parfois élevé. Si aucune précision à ce sujet n'est encore disponible, le point fait pour la plénière est aussi annonciateur de provisions à venir.

"Pour affiner son analyse, la Région a tout d'abord identifié les défaillances de marché ou les situations d'investissements non optimales qu'il convient prioritairement de pallier au travers de la dotation d'instruments financiers existants ou à créer", confirme le document préparatoire.

Des proches du dossier estiment que l'impact de cette remise à plat ne devrait pas être significatif, "les plus et les moins vont s'équilibrer" est-il ainsi indiqué. Quant à l'idée de créer ce fonds de gestion de fonds, elle n'a reçu son feu vert qu'après consultation de spécialistes.

56 M€ de crédits perdus par la Région

"Cette analyse a été renforcée, poursuit ainsi le dossier de la Région, par les consultations approfondies des acteurs (de l'offre et de la demande de capitaux), opérées lors de la constitution du Schéma régional de développement économique d'innovation et d'internationalisation (SRDEII), qui ont reconnu la valeur ajoutée que pouvait constituer la création d'un fonds de fonds".

La création de cet outil financier pour renforcer les fonds propres des entreprises va de pair avec la campagne de communication lancée par le Conseil régional pour renforcer l'attractivité de la Nouvelle-Aquitaine et y faire venir plus d'entreprises de taille intermédiaire (ETI). Reste que la Région évolue dans un cadre budgétaire contraint. Alain Rousset a ainsi rappelé que le projet de loi de finances pour 2018 déposé à l'Assemblée nationale supprime près de 56 M€ de crédits pour la Nouvelle-Aquitaine. "Ce sont 50,9 M€ en direction des entreprises de notre territoire qui manqueront et 200 PME qui ne pourront être accompagnées", traduit le président en chiffre.

Evolution budgétaire à 0 %

D'où un budget primitif à l'évolution très contrôlée. Andréa Brouille, vice-présidente (PS), déléguée aux finances et au budget, a précisé qu'entre 2017 et 2018 ce budget primitif évoluera de "0%". Ce qui va se solder par des baisses dans la section fonctionnement, avec -1 % en autorisations d'engagement et -3 % en crédits de paiement. Stratégie qui doit permettre le maintien de 800 M€ d'investissement par an. Alors que le gouvernement étudie désormais l'éventualité de supprimer certaines gares SNCF, notamment en Nouvelle-Aquitaine, la Région affine sa stratégie d'intervention dans les aéroports. "A terme la Région devrait intervenir à hauteur de 25 % du capital des sociétés d'économie mixte et des syndicats mixte de gestion gérant les aéroports régionaux" observe Alain Rousset. Mais les situations locales sont parfois très variées et le raisonnement régional se doit d'intégrer l'effet LGV. Concernant l'aéroport d'Agen, qui est dans une situation difficile, l'idée consiste à faire d'abord deux ans de suivi.

Aéroports : contrats d'objectifs en 2018

La Région envisage la création à terme d'un établissement public administratif aéroportuaire afin de porter l'ensemble des participations de la Région dans les syndicats mixtes et la société aéroportuaire de Bordeaux-Mérignac. Sachant qu'à l'heure actuelle la stratégie aéroportuaire régionale "est une orientation politique qu'il convient de formaliser. Aussi, les négociations bilatérales avec chacun des aéroports concernés par cette stratégie débuteront dès l'approbation de la stratégie régionale par l'assemblée régionale". D'où le rendez-vous donné au deuxième semestre 2018 par le Conseil régional, qui sera alors amené à délibérer sur les contrats d'objectifs de chacun des aéroports et sur les prises de participation nouvelles ou modifiées dans les syndicats portuaires identifiés.

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Commentaires 3
à écrit le 15/01/2020 à 19:31
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Quel service doit on contacter pour un investissement

à écrit le 01/11/2017 à 11:40
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on s en moque du fond d investissement on veut le grand contournement de bordeaux par les camions!!!! ,

à écrit le 30/10/2017 à 18:01
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