Première région agricole, la Nouvelle-Aquitaine s’affiche au Salon de l’agriculture

C’est un événement incontournable en début d’année, encore plus à la veille d’une élection présidentielle. Le Salon de l’agriculture organisé Porte de Versailles à Paris aura lieu du 25 février au 5 mars et la Région Nouvelle-Aquitaine ne manquera pas le rendez-vous. Elle va se saisir de l’occasion pour affirmer sa diversité, valoriser l’élevage, ses produits et sa gastronomie.
De gauche à droite : Emmanuel Rabaud (Aana), Jean-Pierre Raynaud (Région), Anne Palczewski (Aana) et Frantz Jenot (Aana).

Ce sera le premier Salon de l'agriculture pour la Nouvelle-Aquitaine sous sa nouvelle identité visuelle. Cette année, la Région investira trois halls du Parc des expositions à Paris du 25 février au 5 mars. Un espace sera dédié à l'élevage dans le hall 1, un autre à la filière équine dans le hall 6. La Nouvelle-Aquitaine sera également présente dans le hall des régions de France.

"Le Salon international de l'agriculture de Paris, qui accueille plus de 600.000 visiteurs, est l'occasion pour notre nouvelle région d'affirmer ses atouts, son identité élargie et plus particulièrement sa position de première région de France pour les secteurs agricole et agroalimentaire", insiste Jean-Pierre Raynaud, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine chargé de l'agriculture, l'agroalimentaire, la forêt, la mer et la montagne.

La Nouvelle-Aquitaine, 1re terre d'élevage de France

Jean-Pierre Raynaud insiste en effet : "Notre région est la 1re terre d'élevage de France." La Nouvelle-Aquitaine est la première région française et européenne pour la valeur de sa production agricole : 11 milliards d'euros (hors subventions) en 2013 de source Eurostat. Avec 85.000 exploitations agricoles, elle est également la première région de France et d'Europe en nombre total d'exploitations et pour la superficie agricole utilisée : 3,9 millions d'hectares soit 45 % de la superficie du territoire régional.

C'est donc tout naturellement que la Région prévoit cette année de valoriser l'élevage. 250 m2 seront consacrés à la valorisation des filières bovines et ovines. Les quatre races bovines emblématiques de la production agricole régionale seront représentées : la limousine, la blonde d'Aquitaine, la bazardaise et la parthenaise. A noter que parmi les nouveautés de l'édition 2017, un pôle de 50 m2 sera entièrement dédié à la filière ovine. Il valorisera cinq productions (agneau du Périgord, agneau de lait des Pyrénées, agneau du Limousin, agneau du Poitou-Charentes, fromage Ossau-Iraty).

210 produits régionaux identifiés

Le Salon de l'agriculture sera aussi l'occasion pour la Région de mettre en avant son patrimoine gastronomique. Entre produits sous Signes d'identification de la qualité et de l'origine (SIQO) et la multitude de produits et spécialités traditionnels, plus de 450 produits ont été recensés. Parmi eux, 210 produits régionaux identifiés portent soit une IGP, un label rouge, une AOP ou une STG (spécialité traditionnelle garantie). Elle se classe ainsi au premier rang français. La Région se base sur le dernier décompte porté par l'Agence de l'alimentation Nouvelle-Aquitaine (Aana) et validé par l'Institut national de l'origine et de la qualité le 24 janvier dernier. La journée de la Région Nouvelle-Aquitaine le 1er mars sera notamment l'occasion de découvrir ces produits.

La LGV s'invite sur le salon

Coup de projecteur également sur le tourisme, l'agritourisme et la gastronomie régionale. La Nouvelle-Aquitaine tiendra un stand de 1.300 m2 dans le hall des régions de France. Des animations sont prévues ainsi que des dégustations et un espace de vente qui réunira 90 exposants de la Nouvelle-Aquitaine.

La LGV sera aussi dans tous les esprits puisque le décompte avant sa mise en service en juillet sera affiché. En clin d'œil toujours à cette ligne à grande vitesse qui permettra de relier Bordeaux et Paris en 2 heures, un food-train permettra de se restaurer rapidement sur le salon. Côté restauration toujours, le restaurant Nouvelle-Aquitaine de 200 m2 et 160 couverts sera l'occasion de déguster des viandes sous signes de qualité et d'origine.

La problématique du coût

"Le Salon de l'agriculture est un enjeu pour nous, pour nos produits et les éleveurs. Il est important de valoriser ce qu'ils font, tout en ayant conscience qu'il n'est pas toujours facile pour eux de se rendre au Salon de l'agriculture", explique Anne Palczewski, directrice de l'Aana.

En cause : le coût. Des prix à tiroir ont ainsi été proposés pour cette nouvelle édition : 310 € le m2 pour les producteurs fermiers, 340 € pour les artisans et viticulteurs et 410 € pour les revendeurs et négociants. Il y aura cette année 18 producteurs fermiers de Nouvelle-Aquitaine et une trentaine de viticulteurs sur les 90 exposants attendus. Le coût global de l'opération au Salon de l'agriculture s'élève à 900.000 €. La Région participe à hauteur de 450.000 €.

2017, année de l'innovation et de l'harmonisation

 La Région en profite pour rappeler sa politique régionale en matière agricole.

"L'enjeu en 2017 sera de permettre aux acteurs de passer d'une agriculture de compensation à une agriculture d'innovation. La priorité sera donnée à l'installation en agriculture sans oublier le soutien à la compétitivité des exploitations qui passe par la modernisation et l'innovation des équipements de production, dans un triple objectif de performance économique, environnementale et sociale. Nous encourageons la baisse de l'utilisation des pesticides et la poursuite du développement de l'agriculture biologique", explique Jean-Pierre Raynaud.

De manière générale, la Nouvelle-Aquitaine harmonise sa politique agricole au niveau régional. Dans le cadre du Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles, 1.000 dossiers seront accompagnés chaque année. Les mêmes critères seront appliqués sur tout le territoire. Concernant l'installation, à partir du 8 mars prochain, suite à la suppression des prêts bonifiés, la nouvelle dotation jeune agriculteur région Nouvelle-Aquitaine va augmenter. Le prêt d'honneur sera mis en place pour ceux qui n'ont pas accès à la DJA. En tout, 61,7 M€ d'aides de la Région ont été attribuées en 2016 auxquels s'ajoutent 220 M€ de l'Union européenne.

La grippe aviaire devrait également s'inviter dans les discussions dans les allées du Salon même si Jean-Pierre Raynaud le précise :

"La crise n'a pas eu d'impact sur l'image de la filière et sur la consommation. C'est une bonne chose. Maintenant, reste à savoir comment régler le problème et quel mode d'élevage mettre en place pour ne pas se retrouver dans la même situation l'année prochaine. La question reste ouverte."

L'agriculture est la première économie de la région Nouvelle-Aquitaine avec plus de 180.000 emplois et 85.000 exploitations, sans oublier les 54.000 emplois dans l'agroalimentaire.

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