Stéphane Le Foll annonce un renforcement de la stratégie de lutte contre la grippe aviaire

Contrairement à ce que le ministre de l’Agriculture avait lui-même annoncé hier matin, ce sont finalement 360.000 canards qui vont être abattus dans les prochaines semaines dans les Landes avec pour objectif une reprise totale de la production fin mai pour la filière. Stéphane Le Foll a annoncé un plan de lutte contre la grippe aviaire hier en fin de journée à Mont-de-Marsan.
La remise en production des palmipèdes pourrait intervenir fin mai dans la zone réglementée du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
La remise en production des palmipèdes pourrait intervenir fin mai dans la zone réglementée du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. (Crédits : REGIS DUVIGNAU)

Ce ne sont donc plus 600.000 mais 360.000 canards qui seront finalement abattus dans les prochaines semaines dans l'ouest des Landes. Les 240.000 restants dans le nord des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ne seront pas remplacés mais termineront leur cycle de production avant la mise en place d'un vide sanitaire dans la grande zone réglementée du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées où se concentre la majorité des cas de grippe aviaire H5N8. La remise en production devrait intervenir fin mai selon le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui a fait ces annonces après avoir rencontré les professionnels de la filière avicole hier après-midi à Mont-de-Marsan.

Premières indemnisations en mars

Très attendu sur le sujet des indemnisations, Stéphane Le Foll a par ailleurs indiqué que l'Etat soutiendrait les opérateurs économiques qui subissent les conséquences de ces mesures.

"Les premières indemnisations des éleveurs dont les animaux ont été abattus interviendront à partir du mois de mars. Des dispositifs d'appui aux sélectionneurs-accouveurs et aux éleveurs ayant dû stopper leur production seront rapidement mis en place. L'objectif est de procéder aux premiers versements au printemps, après notification à la Commission européenne."

Enfin, pour les opérateurs de l'aval de la filière (abatteurs, transformateurs...), un dispositif d'avances remboursables sera rapidement mis en place sous l'égide de FranceAgriMer afin de soutenir la trésorerie des entreprises, en complément des dispositifs d'ores et déjà mobilisables (activité partielle, remises gracieuses et reports de charges sociales et fiscales, préfinancement du CICE...).

Restera ensuite à adapter le fonctionnement de la filière pour assurer sa durabilité face aux enjeux sanitaires et éviter une nouvelle crise telle ampleur

"L'Etat et la profession doivent rapidement bâtir un pacte pour détailler les engagements à court, moyen et long terme pour garantir la pérennité de la production", a indiqué Stéphane Le Foll.

Le Cifog prend acte

Ce mercredi soir, le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras qui réclamait une mesure plus drastique de lutte contre le virus déclare prendre acte de l'extension de la zone d'abattage préventif dans les Landes et espère que cela permettra un redémarrage de la production au plus vite.

"Les conséquences sont extrêmement lourdes pour tous les acteurs de la filière, tant sur le plan psychologique que financier. Le Cifog estimait les pertes immédiates à plus de 210 millions d'euros auxquelles il faudra à présent ajouter ce nouveau dépeuplement."

Il rappelle une nouvelle fois que la consommation de viande, de volaille et de foie gras ne présente aucun risque pour la santé du consommateur.

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