Christophe Fauvel élu président du Medef Grande Aquitaine

Président du Medef Périgord et de la CCI de Dordogne, Christophe Fauvel a été élu à la tête du Medef "Grande Aquitaine" et représentera donc près de 250.000 chefs d'entreprises. Il présente sa feuille de route.
Christophe Fauvel, nouveau président du Medef Grande Aquitaine

L'assemblée générale constitutive du Medef Grande région, créé en raison de la fusion des régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes au 1er janvier dernier, a eu lieu mardi 29 mars à Bordeaux. En lice pour la présidence, Christophe Fauvel l'a emporté avec 26 voix contre Paul-François Arrighi (Medef Deux-Sèvres) qui a comptabilisé 15 voix (un bulletin blanc).

Christophe Fauvel dirige la société Fauvel Formation, qui compte une douzaine de centres de formation professionnelle aux métiers du transport, de la logistique, des travaux publics et de la sécurité en entreprise et qui emploie environ 200 personnes pour un chiffre d'affaires global de 20 M€. Agé de 58 ans, il est également associé depuis 2005 aux Girondins qui portent la franchise Citi'Zen / City'Pro (formation professionnelle et école de conduite, 500 salariés, 53 M€ de CA). Par ailleurs, il préside depuis 7 ans la Chambre de commerce et d'industrie de Dordogne et le Medef Périgord depuis 6 ans.

Trois vice-présidents

Dans sa mission, Christophe Fauvel sera notamment épaulé par trois vice-présidents : Jean-François Clédel, patron du Medef Aquitaine, sera vice-président délégué ; Christian Surget, président de la Fédération "Grande région" des travaux publics, sera vice-président, représentant les groupements professionnels ; Brigitte Gouzon, présidente du Medef Lot-et-Garonne, sera vice-présidente représentant les groupements territoriaux. Soit au total quatre représentants de l'ancienne région Aquitaine, mais aucun de l'ex-Limousin ou de Poitou-Charentes. Un constat que balaie fermement Christophe Fauvel :

"C'est une vision ancienne de la région. Et ce n'est pas un critère dont on a voulu durant cette campagne. Je me suis plus attaché aux gens, à leurs valeurs et aux messages qu'ils souhaitent porter qu'à leur appartenance géographique. On a tous dépassé ce stade."

Le nouveau patron du mouvement patronal est élu pour deux ans plus une année en option, mandat non reconductible selon les statuts adoptés. Il voit ainsi la mission de son équipe :

"Porter un message unifié et massifier nos positions. Nous bâtissons un ensemble nouveau, ce n'est pas une fusion-absorption des uns par les autres. Il n'est pas question d'empiéter sur les Medef territoriaux : nous devrons être une synthèse régionale. Ce peut sembler être des paroles faciles mais nous avons du travail."

"Peser dans les décisions nationales"

Président du Medef Aquitaine, Jean-François Clédel n'était pas candidat à cette élection, jugeant qu'au bout de 6 ans de mandats, il n'aurait pas été le plus à même de bâtir ce nouvel ensemble. Il considère de son côté que le Medef Grande région "devra être présent dans les instances nationales" du mouvement patronal "pour peser dans les décisions et faire passer des messages. La Grande Aquitaine doit par exemple occuper un poste au conseil exécutif du Medef national, sachant que 12 places sur 44 sont occupées par des Medef territoriaux."

Christophe Fauvel souligne également que le Medef Grande Aquitaine est le premier, à l'exception de celui de Normandie qui a "refusionné" après une période de séparation, à passer ainsi en mode "grande région". Et qu'il sera d'autant plus écouté au plan national. Sa première prise de parole aura aussi été l'occasion de mettre les choses au clair vis-à-vis des systèmes d'aides aux entreprises lancés par l'Etat tels que le Dispositif Emploi PME :

"Cela ne rentre pas dans la culture des chefs d'entreprise de tendre la main. L'urgence, c'est le coût du travail qui doit être compétitif en France, similaire aux pays communautaires, c'est le niveau de charges qui doit redevenir raisonnable. Le débat est vicié : sur la forme, c'est très mauvais. On catégorise les chefs d'entreprise, on les stigmatise. Ce sont des mesurettes face à l'immensité de ce qui reste à faire. La priorité est de désenclaver les esprits !"

Un discours repris en chœur par les vice-présidents Jean-François Clédel, qui souligne "la schizophrénie du gouvernement qui est conscient que les TPE et les PME sont la clé de l'embauche mais qui les ignore dans la loi Travail" et Christian Surget. Ce dernier compte également tirer la sonnette d'alarme :

"En continuant à casser leurs prix, les entreprises se suicident. A force de rouler en Trabant, on roulera en mobylette. C'est le message que je compte porter."

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Commentaire 1
à écrit le 31/03/2016 à 12:32
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Bravo Christophe! Au medef en tant que mandataire pôle emploi et formation depuis 2002, je suis certaine que vous aller faire avancer l'économie de la grande Aquitaine avec votre vision moderne. A bientôt Marie GRALL SGM Eklektikk S...

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