Metapolis se lance dans la smart city

Après de nombreuses années passées au sein du géant CGI, le Bordelais Fabien Cauchi tente l'aventure entrepreneuriale avec Metapolis. La startup qu'il vient de fonder veut contribuer à construire la ville intelligente, la smart city, en mode open source.
Fabien Cauchi, fondateur de Metapolis

"Mon premier job, je me le suis créé, il y a 17 ans." Fabien Cauchi n'est donc pas un novice en matière d'entrepreneuriat. Le Bordelais, passé ensuite par Unilog, société rachetée par Logica, elle-même avalée par CGI, a bien été tiraillé par l'idée de fonder sa propre structure, une fois la trentaine venue. Mais c'est en décembre dernier qu'il a quitté son poste de directeur commercial dans la business unit "secteur public et transport" de CGI France pour fonder Metapolis.

Au fait des problématiques des collectivités locales et de leurs systèmes d'information, aimant la mise en réseau, très impliqué dans différentes associations dont le Syntec numérique dont il est le délégué régional, Fabien Cauchi, par ailleurs fondateur du Club Open innovation à Bordeaux, suit de près depuis plusieurs années l'émergence de la vague de fond "smart city" (NDLR : l'élaboration de "villes intelligentes"). Il voit notamment émerger "une approche plus collaborative, plus ouverte, plus tournée vers le partage" qu'il entend défendre et promouvoir avec Metapolis. Les enjeux sont multiples : écologiques, économiques, numériques, relatifs à la démocratie et à l'implication des citoyens... de manière à offrir un meilleur cadre de vie aux habitants.

Une démarche ouverte

Metapolis entend structurer sa démarche autour des réseaux de données des villes intelligentes en open source, autrement dit en standards ouverts. La startup commence dès à présent à conseiller des villes (Bordeaux, Paris et Bruxelles notamment) dans leurs démarches smart city et avance parallèlement sur le "socle technologique" des standards évoqués précédemment. Elle a aussi pour vocation à s'impliquer aux côtés des opérateurs de réseaux : des petits, intéressés par l'idée de s'appuyer sur des systèmes ouverts ne nécessitant pas de gros investissements de leur part, mais aussi les plus gros.

"Avec la loi NOTRe, la loi Lemaire, les gros acteurs des réseaux ont pris conscience qu'ils vont devoir s'intégrer dans des systèmes qui ne seront pas pilotés par eux-mêmes, estime Fabien Cauchi. La donne est la même dans les collectivités locales où les postes de chief digital officer se multiplient mais où l'ensemble du personnel, comme de la population, n'a pas encore de recul ni assez d'informations pour intégrer ces chamboulements. Toute organisation humaine met du temps à changer. Le cap psychologique est important et le chemin très long, mais cet état d'esprit se diffuse progressivement."

Metapolis assurera donc des missions de conseil et espère devenir un éditeur de logiciels libres d'ici la fin de l'année, appuyés sur des composantes technologiques existantes. D'ici là, un noyau dur de métropoles impliquées dans le développement de la ville intelligente sera constitué "pour construire une plateforme intégrée dans leurs projets". Avant peut-être de devenir, à l'horizon 2018-2020, opérateur de données smart city. Fabien Cauchi, qui revendique un modèle de développement économique classique parfois à l'opposé des fameuses startups "brûleuses de cash", prévoit de premières embauches qui interviendront au 1er semestre de cette année.

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