Avec Wistiki, ce que l’on perd s’appelle “revient”

Créée par les trois frères Lussato, la société parisienne Wistiki a mis au point un petit boîtier fabriqué à Mouguerre (64) qui, couplé avec les objets que nous avons tous tendance à égarer, les rend connectés. Wistiki les fait sonner et géolocaliser à partir d’une application smartphone ou tablette. Les ventes 2014 montrent que les Français sont tête en l’air.
8 g, 5 mn d'épaisseur : Wistiki, qui, associé à nos objets usuels, les transforme en objets connectés, est fabriqué à Mouguerre (64)

C'est sur les bancs de l'école Centrale Lyon que Hugo Lussato a eu l'idée d'un boîtier connecté à coupler avec des objets, comme les clefs par exemple, qu'on a toujours tendance à chercher.
Wistiki était né. Mais pour le développer, Hugo a été rapidement rejoint par ses frères ainés, Bruno et Thibaud. Le trio s'est révélé  au grand public grâce à une levée de fonds particulièrement réussie sur My Major Company. "Nous voulions 20.000 euros pour faire produire une petite série de Wistiki à partir du proto développé par Hugo, explique Bruno. Finalement, l'engouement a été tel que c'est avec 80.000 euros que nous avons conclu cette levée. Pour nous, My Major Company nous a permis de valider ce que nous sentions : il y avait un marché et une demande non satisfaite."
L'intuition est très vite confirmée par les chiffres. Dans la foulée de cette première levée, la société a réussi une augmentation de capital de 225.000 euros supplémentaires.

Fabriqué par BMS Circuits à Mouguerre (64)

En 2014, 50.000 Wistiki ont trouvé preneurs. Si l'on en croit l'institut d'études GFK, en 2014 640.000 objets connectés ont été vendus en France. En clair, donc, Wistiki, avec environ 1,3 M€ de chiffre d'affaires, pèse à hauteur de 8 % de ce marché français.
Sélectionné pour être présent, il y a quelques semaines à Las Vegas lors du salon international CES, Wistiki est une invention 100 % made in France, et plus précisément à Mouguerre, près de Bayonne, dans les Pyrénées Atlantiques, par l'usine BMS Circuits (ex-Sagem et Sagemcom. 260 collaborateurs, 86 M€ de CA).
"Nous avons lancé un appel d'offres international, France, Asie et Europe de l'Est, pour la fabrication de nos Wistiki. BMS l'a largement dominé. Qualité, délais, prix... l'acteur français s'est montré très compétitif."

De nouveaux Wistiki en préparation

Au point de rafler la mise en production des prochains produits Wistiki ? "Pourquoi pas ? mais il est encore trop tôt encore pour le dire. Ce qui est sûr, c'est que nous allons avoir de nouveaux produits à faire fabriquer car nous allons élargir notre gamme. Nous allons, notamment, prochainement sortir un nouveau Wistiki, beaucoup plus fin et encore plus performant." Pour garder un temps d'avance sur la concurrence, qui pour l'instant n'est pas énorme puisqu'en Europe elle est absente et seul un acteur US montre les dents, la société, qui compte désormais 5 personnes et table sur une croissance à trois chiffres cette année, sait qu'elle a l'obligation d'innover.
"Nous visons l'export et nous savons que nous allons être copiés. Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous ne devons pas perdre de vue que l'innovation permanente nous permet de garder une longueur d'avance sur la concurrence qui viendra, c'est certain."
Ne pas perdre de vue... y a pas un Wistiki pour éviter ça ?

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Commentaires 2
à écrit le 24/02/2015 à 14:33
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Wistiki, le seul ? Mais il y a déjà énormément de concurrents qui sont placés comme Ti'Be, Chipollo et Gablys (société Bordelaise présentée également au CES par Nordic Semiconductor) qui est largement en avance puisqu'ils offrent un porte-clé antivol...

à écrit le 23/02/2015 à 22:44
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Vive le made in France ! J'ai acheté des wistiki et le produit est vrmt de qualité, de quoi donner espoir en les jeunes PME !

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