Fonroche décroche une aide de 16,8 M€ de l'Europe pour son projet Geostras

Fonroche Géothermie, filiale du groupe de Roquefort (47) Fonroche, a décroché auprès de la Commission européenne une enveloppe maximale de 16,8 M€ pour son projet Geostras. Elle prévoit de mettre en service une centrale géothermique près de Strasbourg, nécessitant un investissement de 88 M€.
Geostras ira chercher les ressources géothermiques à plus de 3 km de profondeur (crédit photo Fonroche)

La Commission européenne a octroyé mardi après-midi une enveloppe de 1 milliard d'euros en faveur de 19 projets visant à lutter contre le changement climatique, dans le cadre du deuxième appel à propositions de son programme de financement "NER 300". Ces projets sont financés à l'aide des recettes de la vente de quotas d'émission du système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne. La Commission européenne espère ainsi jouer le rôle de levier : "L'enveloppe d'1 milliard d'euros que nous octroyons aujourd'hui aura pour effet d'attirer quelque 900 millions d'euros supplémentaires au titre de l'investissement privé", estime ainsi Connie Hedegaard, commissaire chargée de l'action pour le climat.

Parmi les 19 projets, issus de 12 pays, lauréats de l'appel à propositions figurent deux développés en France, dont un porté par un acteur aquitain : Fonroche Géothermie. La filiale du groupe de Roquefort Fonroche, spécialisé dans les énergies renouvelables, envisage ainsi de produire de l'électricité et de la chaleur en puisant dans des ressources géothermiques près de Strasbourg, à plus de 4 km de profondeur. "Grâce à ce projet, Fonroche pourra optimiser les méthodes douces de mise en production du réservoir géothermique notamment via l'amélioration d'architecture de puits, enjeux essentiels d'acceptabilité sociétale en milieu péri-urbain, indique le groupe. La valorisation énergétique géothermique en surface est le deuxième enjeu du projet Geostras, notamment sur le progrès technologique du cycle électrogène et la valorisation des basses températures avec un potentiel de 6,7 MW électriques bruts et près de 35 MW thermiques. En termes de perspectives d'emplois, c'est un chiffre d'affaires pour la filière cumulé de plus 1.000 M€ et la création de l'ordre de 8.000 emplois directs et indirects qui sont visés à 10 ans."

 Partenariat franco-allemand

Le projet, nécessitant un budget total de 88 M€, se base sur un partenariat important avec les industriels locaux, français et allemands, qui achèteront la chaleur géothermique produite. Le forage sera réalisé par Foragelec, une entreprise dont Fonroche est co-actionnaire avec deux sociétés allemandes, Herrenknecht Vertical GmbH et Angers&Soehne Gmbh. La mise en service du projet Geostras est prévue pour le 1er semestre 2018. Les forages sont prévus pour mi-2015 et la construction de la centrale pour mi-2017.

Fonroche a lancé son internationalisation en 2011 et a implanté progressivement plusieurs filiales en Europe (Suisse, Espagne, Ukraine), en Amérique (Mexique, Puerto Rico) et en Inde. Le groupe de 200 employés a installé plus de 300 centrales solaires de grandes envergures.

Le projet "Nemo" porté par l'entreprise Akuo Energy (Paris), a également été retenu par la Commission européenne à hauteur de 72 M€. Son objectif est de capter l'énergie thermique des mers. A noter qu'Alstom a également été choisie, mais pour un projet de captage-stockage de CO2 en Angleterre, à White Rose. Ce seul dossier captera jusqu'à 300 M€ de subventions européennes.

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