A l'image de son créateur, Jean-Pierre Bouchillou, la société marmandaise Prévimétéo, créée en 2002, aime à faire profil bas quand on évoque son grand concurrent, Météo France. « On ne peut se comparer à cette grande maison. Il nous arrive d'être plus pertinents, mais il faut être honnêtes, il nous arrive aussi de l'être moins », tempère Jean-Pierre Bouchillou. « Je pense que nous sommes complémentaires dans notre offre de prévisions. »
N'empêche, la précision des prévisions météo de Prévimétéo (cinq salariés, 260.000 € de CA) a déjà séduit 400 clients de toutes tailles. Parmi eux, certains en disent long sur la qualité, à l'image d'Aéroports de Paris, « où nous intervenons en doublon avec Météo France, depuis l'hiver 2005 », ou encore de Disneyland Paris, « convaincu, en 2011, par une prévision exacte qui a permis l'ouverture du Parc malgré un avis de très mauvais temps » voire, plus récemment de la SNCF Ile-de-France. « Notre modèle de prévision découpe le territoire observé en cubes de 1 km dont nous assurons l'évolution météo pour l'heure et demie qui vient. »
Des stations « made in Marmande »
Une prévision qui va encore s'affiner au fil… du temps. Prévimétéo a élaboré à Marmande, et avec des composants fabriqués par des locaux majoritairement, une station météo dont les plans ont aussitôt été mis en ligne, « afin que les passionnés puissent se les accaparer et améliorer le système qui est encore en développement ». L'objectif est clair : « Pouvoir proposer à nos client des stations, made in Marmande, à un prix raisonnable, moins de 1.000 €. En multipliant les installations de stations, reliées par GPRS à nos serveurs, nous disposerons d'informations qui vont nous permettre de toujours plus affiner nos prévisions. »
L'autre objectif de l'année est plus terre à terre, mais crucial lui aussi. « Si nous voulons soutenir notre développement, notamment à l'étranger, où nous sommes déjà présents, nous devons trouver les moyens de recruter des commerciaux et de produire la station en série. » Selon la prévision du spécialiste, cela passera plus par des partenariats « qui ont du sens » que par l'arrivée de financiers.
Sujets les + commentés