Attentats : l’hommage en drapeaux hisse la production bordelaise au plus haut

L’appel de François Hollande en faveur d’une manifestation massive de solidarité avec les victimes des attentats du 13 novembre, en arborant, demain, le drapeau français, a visiblement été entendu. Le fabriquant Dejean Marine (Bordeaux) croule sous les demandes… qu’il ne pourra pas toutes satisfaire.
Arnaud de Leissègues et sa société Dejean Marine croulent sous les demandes de drapeaux français pour la journée d'hommage au victimes des attentats du 13 novembre.

Depuis qu'il a repris la société, il y a sept ans, Arnaud de Leissegues n'avait jamais connu cela. Le patron de Dejean Marine, fabriquant de drapeaux, croule sous la demande de drapeaux français.

"Les anciens me disent qu'ils avaient connu une situation équivalente lors de la coupe du monde de 1998. J'avoue que nous sommes débordés par l'activité depuis l'annonce de la volonté de François Hollande via le dernier Conseil des ministres, de voir les Français témoigner de leur solidarité avec les victimes des attentats parisiens du 13 novembre en pavoisant leur domicile."

Dejean Marine

Depuis hier donc, pour Dejean Marine, c'est : production en continu, commercial vissé sur le téléphone et PDG manches retroussées dans les ateliers... "Nos 12 salariés sont mobilisés. Nous enchainons les heures sup' et nous avons même rappelé ceux qui étaient en congés", précise le dirigeant.

Des clients dans la cour...

La société, qui est plutôt spécialisée dans la réalisation d'articles destinés à la marine, l'accastillage, est devenu mono-produit depuis moins de 48 h.

"Nous ne pouvons pas dire oui à toutes les commandes. Nous sommes en train de finaliser une commande massive pour les 180 magasins Jardiland de France, nous avons refusé une commande d'une grande enseigne de la distribution. Nous n'étions pas capables de d'honorer d'ici demain sa commande de 15.000 drapeaux tricolores. Nous pouvons tout juste en produire 1.000 par jour !"

Le dirigeant estime que l'engouement sera passager, la passion pour le drapeau français devrait s'essouffler...  tout en s'interrogeant à voix haute : "A moins que les Français deviennent fous de leurs couleurs, comme c'est le cas dans certains pays anglo-saxons par exemple."
Quoi qu'il en soit, à l'heure actuelle, une dizaine de personnes patientent dans la cour de la société située à Bordeaux, sous le pont d'Aquitaine. Elles attendent que les ouvriers finissent leur commande. Ça, même en 1998 et pour la bande à Zidane, ce n'était pas arrivé.

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