Des "fermes usines" visées aussi en Aquitaine

La Confédération paysanne met à l’index quatre "fermes usines" en Aquitaine. Sur cet ensemble, trois unités de production obéissent pourtant à des règles relevant de la croissance verte.
La démarche de la Confédération paysanne porte d'abord sur la taille des exploitations

Pas de vaches en Aquitaine dans les projets de "fermes usines" épinglés ce vendredi matin par le site Internet de la Confédération paysanne mais principalement des tomates et des brebis. La confédération, par la voix de son porte-parole, Laurent Pinatel, a rappelé à l'AFP qu'elle s'oppose à ces centres de production formatés comme des usines à cause du danger qu'ils représentent pour les petits agriculteurs et l'emploi agricole, observant "on sauve la production mais pas les producteurs". Partisane d'une agriculture diversifiée, la Confédération paysanne dénonce aussi des conséquences écologiques néfastes notamment à cause du transport. La Confédération paysanne dénonce 29 projets de "fermes usines" en France, dont 4 en Aquitaine. Le plus marquant est sans doute le projet d'extension de la porcherie de Saint-Symphorien (33) dont la société Le Lay a demandé une extension de la capacité de production de 7.000 à 11.0000 porcs, qui représenterait une surface d'épandage de 1.000 hectares. Ce projet est dans l'attente d'une décision préfectorale après une enquête d'utilité publique défavorable en mars 2014.

Verts mais trop grands ?

La confédération s'en prend également à l'élevage des 3.000 brebis laitières (pourtant nourries avec des produits garantis sans OGM...) de la fromagerie familiale Kukulu, à Espelette (64). Epinglés également, deux projets d'écoserres de la coopérative Paysans de Rougeline, à Marmande (47), spécialiste de la tomate, primée dans la catégorie "Sociale et solidaire" par La Tribune - Objectif Aquitaine au titre des Talents d'Aquitaine 2014. Celui de Lapouyade (33) porte sur la construction de 8 hectares de serres, pour une production annuelle de 4.000 tonnes, et celui de Parentis (40) est d'une surface de 10 hectares (5.000 tonnes visées). Ces deux serres sont pourtant chauffées de façon écoresponsable (biogaz issus de déchets à Lapouyade, chaudière à bois à Parentis), font appel à des insectes auxiliaires pour limiter les traitements chimiques et doivent consommer 30 % d'eau en moins pour produire un kilo de tomates... A l'exception de l'élevage de porcs, il ne semble pas que l'écoresponsabilité soit au centre de la démarche de la confédération en Aquitaine.

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Commentaire 1
à écrit le 24/02/2015 à 19:13
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Etre contre des tomates cultivées hors sol et sans goût pour que les gens en mangent toute l'année? Mettre en avant des serres chauffées au biogaz produit à partir de déchets de la 3e décharge de France, et le trafic de camions venant de tout le sud...

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