Reconnaissance d'une démarche d'amélioration continue en matière d'environnement, la certification internationale ISO 14.001 a été décernée par l'Afnor. Elle vient récompenser le travail mené par les entreprises de la filière viticole membres de la Première association pour le SME du vin de Bordeaux. Un système de management environnemental porté par le CIVB depuis 2010 et qui met à la disposition des entreprises des outils de progrès environnemental et réglementaire. 

Bernard Farges, président du CIVB, l'a rappelé hier lors de la remise officielle de la certification, "plus de 300 structures sont engagées dans cette démarche" : propriétés, maisons de négoce, caves coopératives, logisticiens... représentant au total 10 % du vignoble et 12.500 hectares. LE SME s'intéresse aux questions de la consommation d'énergie, du tri et du recyclage, de la santé et de la sécurités des salariés... Il a pour objectif de faire évoluer les pratiques dans le sens réglementaire et parfois au-delà", a poursuivi Bernard Farges, citant Philippe Bardet, co-président de la commission technique du CIVB : "L'évolution des pratiques est rapide, les attentes sociétales le sont encore plus".

Trois semaines d'audit

Bernard Farges a également rappelé que Bordeaux était le premier vignoble à fédérer l'ensemble des métiers de la filière autour d'une démarche commune. Concrètement, le renouvellement de la certification a été obtenu à l'issue d'un audit de trois semaines en juin 2014. Fait assez rare pour être souligné, "aucune non-conformité n'a été relevée sur l'échantillon testé", a souligné Arnaud de Saxcé, responsable du secteur agroalimentaire d'Afnor certification. L'ensemble des 122 entreprises membres de l'association peuvent se prévaloir de cette certification collective.

Bernard Farges a également eu un mot pour l'incident d'épandage qui a conduit les enfants de l'école primaire de Villeneuve, en Haute-Gironde, à être intoxiqués en juin, alors que des vignes étaient traitées à proximité immédiate de l'établissement. "Cette pratique n'était pas conforme, a réagi Bernard Farges. La première réponse est avant tout de mettre du bon sens dans ses actions. La démarche SME est, elle, une réponse à des comportements qui doivent changer."