Enquête régionale de conjoncture : des voyants au vert pour 2017

Après une année 2016 parfois décevante, la reprise graduelle de l’économie se confirme en Nouvelle-Aquitaine. Elle reste à consolider mais la perspective d’une progression plus favorable grandit et tous les secteurs sont concernés : industrie, services marchands, construction, commerce de gros avec toutefois un bémol dans le BTP. La Banque de France révèle les résultats de son enquête régionale de conjoncture.
Pour 2017, les industriels de Nouvelle-Aquitaine anticipent un rebond du chiffre d'affaires (+3,9 %) accompagné de projets d'investissements.

Exit 2016, une année parfois décevante malgré un regain de dynamisme dans les trois derniers mois de l'année. 2017 est lancée et les perspectives des chefs d'entreprises sont plutôt favorables. C'est ce qui ressort de l'enquête régionale de conjoncture de la Banque de France concernant les entreprises en Nouvelle-Aquitaine. Elle a été réalisée en décembre 2016 et janvier 2017 auprès d'un échantillon de 4.500 entreprises ou établissements régionaux de l'industrie, des services marchands, de la construction et du commerce de gros qui représentent un chiffre d'affaires de 65 milliards d'euros et emploient 260.000 salariés. La croissance attendue dans chacun des quatre secteurs sera de l'ordre de 3 à 4 %.

Des projets d'investissement dans l'industrie + 7 %

Sur les 4.500 entreprises interrogées, elles sont 1.500 à avoir répondu dans le secteur de l'industrie. Globalement, il en ressort que le chiffre d'affaires en hausse de 0,8 % en 2016 sera en augmentation de 3,9 % selon les prévisions 2017 avec un effet entraînant de l'exportation (+2,2 % en 2016 et +6,2 % en 2017).

Dans le détail, alors que le secteur de l'industrie alimentaire avait connu la plus forte hausse en 2016 (1,8 %), en 2017, c'est le secteur de l'équipement électrique et électronique qui progressera le plus (+5,1 %). Les effectifs sont restés et resteront stables. En revanche, la courbe s'inverse en matière d'investissement. L'investissement en recul de -2% en 2015, puis de -3 % en 2016 serait de l'ordre de 7 à 8 % cette année. Pour l'expliquer, Régis Haumont, adjoint au directeur régional de la Banque de France, met notamment en avant des taux d'intérêt encore bas. Les industriels envisagent une modernisation de leurs moyens de production.

Timide reprise dans la construction

C'est plus compliqué dans le secteur de la construction qui souffre depuis plusieurs années. L'exercice 2016 s'est toutefois achevé sur une progression des volumes produits de près de 2 %, au-delà des attentes, tant dans le bâtiment que les travaux publics. Cette tendance devrait se poursuivre en 2017 puisqu'une hausse de 3,3 % est attendue. En revanche, l'augmentation de la production n'a pas eu d'impact positif sur les effectifs en 2016, situation qui devrait perdurer en 2017. Dans ce contexte, une nouvelle contraction des investissements a été observée (-6,4 % en 2016) avec, pour l'année en cours, un repli encore plus prononcé (-15,4 %).

Les services marchands se portent bien

Le secteur des services marchands en Nouvelle-Aquitaine se porte plutôt bien. En 2016, le chiffre d'affaires était en hausse de 4,5 % au-delà des prévisions exprimées un an auparavant. En 2017, les progressions tant en termes d'activité que d'emploi devraient se poursuivre. Les investissements devraient repartir à la hausse après une pause en 2016 suite à des investissements de mise aux normes en 2015.

Perspectives favorables pour le commerce de gros

Enfin, le négoce de gros a fléchi en 2016 mais un rétablissement est prévu pour 2017. L'année dernière, les récoltes gâchées par les intempéries et une production moins bien valorisée en raison d'une collecte mondiale abondante, ont perturbé l'activité du commerce de gros de céréales. Par ailleurs, le secteur vinicole a enregistré une campagne atone avec un recul sur les marchés traditionnels dans l'Union européenne. Les perspectives pour 2017 sont plus favorables avec un retour prévu de la croissance des chiffres d'affaires (+3 %) et des investissements en hausse (+4,4 % en 2017 contre -5,9 en 2016)

De nouvelles missions pour la Banque de France

La Banque de France a également profité de cette enquête pour rappeler ses missions et insister sur des nouveautés, notamment la mise en place d'un correspondant TPE dans chaque département depuis octobre 2016. Son rôle n'est pas d'intervenir en cas de difficulté financière, la médiation du crédit est là pour ça. Le correspondant TPE a une mission d'orientation de nature préventive et ainsi oriente l'entreprise vers les bons partenaires.

L'une des missions de la Banque de France est également de rendre l'économie plus compréhensible et plus accessible aux yeux de tous. A ce titre, elle a intensifié ses actions à l'égard du grand public.

"En 2016, la Banque de France a été désignée opérateur de la stratégie nationale d'éducation financière du public. Un site a ainsi été mis en ligne le 24 janvier mesquestionsdargent.fr pour apporter de l'information pragmatique sur l'épargne, les banques, le budget des ménages. citeco.fr a également été mis en ligne pour proposer un traitement clair, inventif et ludique de l'économie", détaille Patrick Berger, directeur régional de la Banque de France.

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