La génération Y et le vin : un apprentissage avant tout familial

A l'occasion du Vinocamp qui se tient aujourd'hui à Paris, l'Ifop publie avec l'association Vin & Société, partenaire de l'événement, une étude sur la consommation de vin par les Français de 18 à 30 ans.
Dans l'enquête Ifop sur la "Génération Y et le vin", publiée aujourd'hui à l'occasion du Vinocamp 2016, 7 jeunes sur 10 déclarent boire du vin.

Les jeunes de la génération Y reproduisent le modèle culturel traditionnel transmis par leurs parents, qu'il s'agisse de l'image du vin, de la façon de le consommer, ou de le découvrir. Plus les jeunes auront été sensibilisés par leurs aînés, plus ils seront enclins à reproduire un rapport traditionnel et classique vis-à-vis de ce produit.

C'est l'un des enseignements qui ressort de l'étude "Génération Y et le vin" que l'Ifop a réalisée à l'occasion du Vinocamp, événement itinérant qui réunit des professionnels et amateurs du vin autour de l'impact du digital et des nouvelles technologies sur la filière vin et qui se tient aujourd'hui à Paris en partenariat avec l'association Vin & Société (1), sur le thème "La génération Y sur les routes du vin".

En ouverture des débats, l'enquête Ifop précise que 7 jeunes sur 10 déclarent boire du vin. Pour 31 %, cette consommation est occasionnelle voire rare, associé au repas (58 %) et notamment durant le week-end (40 %). 67 % des interrogés déclarant qu'il s'agit d'un élément sur l'art de vivre à la française auquel ils sont attachés. 63 % d'entre eux pensent que le vin s'apprend en famille. D'ailleurs, pour découvrir l'univers du vin, 40 % des consommateurs se tournent vers leur famille, 27 % vers leurs amis et plus marginalement vers Internet et les réseaux sociaux (19 %) ou les applis spécialisées (15 %).

Si la consommation de vin à l'apéritif est une pratique émergente, elle n'émane pas en priorité des tranches d'âge les plus jeunes qui restent sur un rapport traditionnel et classique vis-à-vis de ce produit : seulement 12 % des jeunes Français qui consomment du vin le font à l'apéritif. 62 % estiment que les autres alcools (vodka, whisky, etc.) sont davantage associés à la fête, de même que la bière (43 %), le vin n'y étant associé que pour 13 % des sondés.

Vinocamp vin Génération Y

L'Ifop indique que cette étude permet de déduire que la découverte et l'intérêt du vin viennent progressivement avec l'âge et l'installation dans une vie adulte. 43 % des jeunes vivant en couple déclarent ainsi s'intéresser à la culture du vin contre 33 % des célibataires et seulement 21 % des jeunes vivant chez leurs parents.
Cet intérêt croît également en fonction de la présence chez les parents de vin ou de champagne à table. En effet, seuls 11 % des jeunes qui n'ont (ou n'avaient) jamais de vin présent dans le foyer familial s'intéressent à la culture du vin contre 50 % des jeunes qui en relevaient une présence régulière.

Un univers complexe

3 jeunes français sur 10 déclarent s'y connaitre en vin, dont seulement 3 % "très bien". Là encore, le poids familial est important puisque le sentiment d'être informé croit dès lors que le vin était présent à la table des parents. Un peu moins de 3 jeunes sur 10 affirment se sentir capables de parler de vin, exception faite des CSP+ (44 %), et assez naturellement, de ceux qui ont "tout à fait" reçu une transmission de connaissance du vin par leurs parents (80 %). Pour les 72 % ne se sentant pas à même de parler du vin, les raisons évoquées concernent avant tout le fait que ces derniers ne savent pas bien décrire les goûts et les arômes (45 %), 27 % relèvent la complexité de cet univers et 18 % manquent de vocabulaire.

54 % des consommateurs de vin ont envie de transmettre leur connaissance de ce produit, un rapport qui monte à 76 % lorsque le jeune a bénéficié d'une transmission sur la connaissance du vin par ses parents.

Les non consommateurs de vin (30 % des jeunes interrogés) justifient principalement leur absence de consommation par le fait qu'ils n'en apprécient pas le goût (65 %), qu'ils estiment que le vin et l'alcool ne sont pas bons pour la santé (26 %) que leur entourage n'en consomme pas ou peu (26 %), que le vin est trop cher (9 %).

Seulement 2 sur 10 envisagent d'en consommer à l'avenir. Chez ceux qui ne boivent pas de vin actuellement mais qui envisagent d'en boire à l'avenir (6 % de l'échantillon), la motivation tient avant tout dans l'idée qu'ils seront plus âgés et qu'ils auront appris à aimer le vin (64 %), mais aussi parce qu'ils auront un mode de vie plus stable (31 %) et davantage de moyens financiers pour en acheter (19 %).

  • (1) Etude Ifop / Vin & Société réalisée sur un échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 30 ans du 20 au 24 juin 2016.

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Commentaire 1
à écrit le 16/10/2016 à 18:21
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Cela ne fait que confirmer que le vin est un alcool à part, en effet si on cherche juste l'ivresse, de la bière ou du whisky suffisent largement mais pour faire découvrir du vin il faut obligatoirement l'associer avec un plat, c'est là que le vin rév...

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