Emploi cadres à Bordeaux : le top des filières à viser ou à éviter

Dans une métropole bordelaise hyper attractive où la concurrence des cadres fait rage, certaines filières s'avèrent totalement bouchées alors que d'autres recrutent sur certaines fonctions bien précises. Focus sur ces dynamiques opposées dans le troisième volet de notre enquête sur l'emploi cadres.
La fonction comptable souffre à Bordeaux d'un paradoxe : beaucoup d'offres d'emploi mais encore bien plus de demandes...
La fonction comptable souffre à Bordeaux d'un paradoxe : beaucoup d'offres d'emploi mais encore bien plus de demandes... (Crédits : CC0 Public Domain)

Chaque année, le baromètre de l'Apec fait le point sur les prévisions d'embauches de cadres dans les différents territoires français. La dernière livraison de cet acteur de l'emploi cadre fait état, pour la région Nouvelle-Aquitaine, d'une fourchette de 4.930 à 5.520 postes à pourvoir en 2016, dont près de 4.000 dans la métropole bordelaise. L'offre existe, donc. Mais d'un métier à un autre et d'une filière à une autre, c'est le grand écart.

Lire aussi les 2 premiers volets de notre enquête
>> Bordeaux est-elle vraiment l'eldorado des cadres ?
>> Emploi cadre : les clés pour s'implanter à Bordeaux

Toujours selon le dernier relevé de l'Apec, les fonctions qui créeront le plus d'emplois cadres en 2016 en Nouvelle-Aquitaine sont celles qui relèvent du commercial, de l'exploitation tertiaire et de la production industrielle. L'informatique, les études recherche et développement et l'administration suivent ses trois fonctions. "L'originalité de notre région est que l'informatique arrive en 4e position alors que la fonction domine au niveau national", précisait Danielle Sancier, déléguée Nouvelle-Aquitaine de l'Apec, au moment de la publication de l'étude. "L'industrie est très bien orientée dans notre région, tout comme les études - R&D, ce qui est un signe positif du bon fonctionnement du moteur économique de la région." Le secteur des services (57 % des prévisions de recrutements) et  celui de l'industrie (23 %) sont les plus porteurs.

Les cadres ayant de 1 à 5 ans d'expériences, et ceux qui ont de 6 à 10 ans d'expérience seront les plus recherchés (26 % des recrutements), les débutants (moins d'une année d'expérience) représentent 17 % des recrutements prévus. C'est mieux pour ces derniers qu'en 2015, mais pour les plus expérimentés, ceux qui ont plus de 20 ans d'expérience, le recul des demandes s'accentue. En 2015 ils représentaient 9 % des offres de recrutements. En 2016 ce pourcentage plafonne à 7 % des offres seulement. Embêtant quand on sait que la moyenne d'âge d'un cadre bordelais inscrit à Pôle Emploi se situe à 40 ans...

Les fonctions les plus porteuses

Directeur territorial Gironde de Pôle Emploi, Benoît Meyer apporte quelques compléments :

"Si l'on observe les fonctions où se faire recruter est le plus facile, on retrouve dans les premières positions les ingénieurs informatiques dans l'industrie, les directions opérationnelles, d'agences par exemple, les reprises de directions de fonds de commerce qui se perdraient sinon avec le départ d'artisans. Plus globalement l'informatique recrute et nous allons d'ailleurs ouvrir d'ici la fin de l'année plusieurs centaines de places de formation pour faire face à ces besoins. Les fonctions commerciales et technico-commerciales sont également bien orientées."

Amis du chiffres, fuyez !

A l'autre bout du spectre, "les cadres journalistes sont eux qui ont le plus de difficultés à trouver un emploi à Bordeaux, désolé", sourit Benoît Meyer. Ensuite nous retrouvons les chercheurs en sciences humaines ainsi que, et c'est paradoxal compte tenu du contexte, les ingénieurs dans les domaines de l'environnement et de la sécurité. Enfin, la fonction comptable est victime d'une situation très paradoxale : il y a beaucoup de recrutements mais parallèlement, beaucoup plus de candidats que d'offres, entraînant une grosse concurrence."

On l'a déjà vu dans les deux premiers volets de notre enquête, nombreux sont les cadres se lançant dans le conseil ou la formation, sur-saturant un marché déjà assez peu demandeur. Enfin, en queue de peloton également, on trouve "les métiers de la communication et du marketing qui font partie des professions embouteillées", indique Tony Lourenço, directeur du cabinet de recrutement Territoires RH. "Plus généralement, c'est aussi le cas de toutes les fonctions supports : juridique, finances... en raison du manque de sièges sociaux importants dans la région."

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