A Bordeaux la grève est déclarée à la clinique des Grands Chênes

Les revendications salariales sont à l’origine de la grève qui vient d’éclater à la clinique Korian Les Grands Chênes, quartier Caudéran à Bordeaux.
La grève impacte la vie de la clinique.

Un mouvement de grève a débuté ce mardi matin à 6 heures à la clinique de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle Korian Les Grands Chênes, à Bordeaux. Ce mouvement de grève s'inscrit dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires). Avant que la signature d'un accord ou d'un désaccord prévue dans le cadre des NAO ne soit actée, ce jeudi, la grève a été déclenchée. Au moment où nous l'avons appelée, ce mardi matin, la direction de la clinique n'a pas pu répondre à nos questions.

"C'est le personnel qui nous a demandé de déclencher le mouvement. Une réunion aura lieu en fin de journée pour savoir si l'on continue le mouvement ou non", résume Richard Darles, de la CFE-CGC, confédération qui participe à la grève en compagnie de la CGT et de la CFDT.

130 admissions par jour

Alors que la direction propose une augmentation de 15 euros brut par mois, soit une hausse moyenne de 0,5 % du salaire, les syndicats de l'établissement (16,6 M€ de CA l'an dernier, plus de 200 salariés) réclament 3 %. Soit une hausse mensuelle de 90 € brut. Richard Darles souligne que les salariés de Korian Les Grands Chênes ont de bonnes raisons de demander cette hausse.

"La clinique bénéficie de 290.000 € de crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et une expertise a montré que l'entreprise qu'elle avait triplé son résultat net en 2014, à 1,6 M€. Il est normal que les salariés veuillent aussi avoir une part des bénéfices", argumente Richard Darles.

Le syndicaliste précise que la direction a fait venir quelques personnels d'autres cliniques du groupe Korian et qu'elle fait notamment appel aux salariés en contrat à durée déterminée pour faire tourner l'établissement de Caudéran. Le groupe Korian (2,2 Md€ de CA l'an dernier, 40.000 salariés et 59.200 lits) se définit comme le leader européen des services au seniors (maisons de retraite médicalisées, soins à domicile, cliniques de soins de suite et de réadaptation, résidences services).

"Comme nous faisons de la rééducation, il n'y a pas de risque vital. Mais s'occuper quotidiennement de 130 hospitalisations de jour -nous avons 132 lits-, ne va pas être facile avec des effectifs très réduits puisque 98 % de l'effectif est en grève", assure Richard Darles.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.