Gascogne lève 9,8 M€ pour relancer sa production de pâte à papier

L’augmentation de capital de 9,8 M€ que vient de conclure le groupe Gascogne (bois-papier-emballage) va servir à moderniser la Papeterie de Mimizan notamment pour lui permettre de produire à nouveau 150.000 tonnes de pâte à papier par an.
La papeterie de Mimizan (groupe Gascogne) est en pleine modernisation.
La papeterie de Mimizan (groupe Gascogne) est en pleine modernisation. (Crédits : Gascogne)

Le groupe Gascogne, à Saint-Paul-lès-Dax (Landes), coté en Bourse, annonce la clôture réussie de l'augmentation de capital de 9,8 M€ lancée, avec maintien du droit préférentiel de souscription, le 10 juillet dernier. Une levée de fonds qui va servir à financer d'importants investissements à la papeterie de Mimizan (Landes).

Le groupe Gascogne poursuit ainsi le rétablissement de ses moyens d'actions après avoir frôlé l'effondrement. En 2017 Gascogne a réalisé un chiffre d'affaires de 406,4 M€ pour un résultat net de 8,2 M€, avec 1.690 salariés. Comme le souligne la direction de Gascogne, dont Dominique Coutière est le PDG, la papeterie de Mimizan, dont la capacité de production est de 150.000 tonnes de pâte à papier par an, principalement du papier kraft naturel frictionné et SacKraft naturel, est l'usine "la plus capitalistique de tout le groupe, elle concentre près de 60 % des investissements".

Une observation pleinement vérifiée par cette augmentation de capital qui va être entièrement absorbée par la papeterie, dont l'activité s'articule sur trois unités de production différentes : pour la pâte, le papier et la sacherie. Rappelons que la forêt des landes de Gascogne, d'où le groupe tire sa matière première, est cultivée. Elle n'a donc rien à voir avec les massifs forestiers d'Indonésie, de Papouasie, d'Amazonie ou encore d'Europe coupés à blanc et non replantés.

550 millions de sacs fabriqués par an

Le gros investissement précédent (2015) avait consisté à équiper la papeterie de Mimizan, dont la consommation d'énergie peut atteindre jusqu'à 130 MW, d'une énorme chaudière biomasse autrichienne Bertsch d'une puissance 58,9 MW générée à partir de la combustion de déchets forestiers (écorce, souches, etc.).

Grâce à cet investissement le groupe a pu retirer de la papeterie une chaudière qui consommait annuellement 12.000 tonnes de fioul lourd et 55.000 tonnes d'écorce. Le volet le plus important de cette levée de fonds, à hauteur de 6,7 M€, va venir renforcer un programme d'investissement très lourd de quelque 40 M€, qui doit permettre de moderniser la papeterie pour renouer avec une production annuelle de 150.000 tonnes de pâte à papier. Un chiffre encore hors d'atteinte à cause de l'état des équipements actuels.

Les 2,6 M€ restants vont être consacrés à la modernisation de la sacherie, qui a une capacité de production de 550 millions de sacs par an : qu'ils soient en papier kraft écru, dont Gascogne est le leader européen, en plastique ou hybride (papier et plastique). Le groupe a décidé de développer la production de sacs plastiques, option qui va passer par l'acquisition "d'une nouvelle imprimeuse plastique" (2,4 M€), ainsi que l'achat d'équipements pour 600.000 euros "permettant de travailler avec des encres en solvant afin d'augmenter la productivité et les quantités d'impression pour accompagner un client petfood (alimentation pour animaux de compagnie -NDLR) sur le lancement de ses nouvelles gammes de sac...". Cette levée de fonds vient en complément du nouveau crédit de 110 M€ signé fin décembre 2017, dans le cadre du plan de financement pluriannuel de 2018 à 2020.

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Commentaires 4
à écrit le 13/10/2018 à 16:41
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Vont-ils faire investir aussi pour éviter les mauvaises odeurs?

à écrit le 17/08/2018 à 10:40
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Il n'y a pas d'avenir pour le papier. Tous les journaux, livres, revues sont disponibles sur Internet, en virtuel sur grand ecran, en temps reel.

à écrit le 15/08/2018 à 15:22
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"Le groupe a décidé de développer la production de sacs plastiques..." Des visionnaires !

le 24/04/2019 à 17:17
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Le plastique plus personne en veux pense que c est une connerie y a qu' à voir le septième continent déjà plus de sac plastique dans les grande surface pense qu' il marche sur la tête

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