MPS veut développer les synergies avec France Inox

Placée en redressement judiciaire l’an dernier, la société landaise France Inox, spécialisée dans les cuisines haut de gamme et le mobilier urbain, a été reprise par MPS (Michel Planté Systèmes), qui fabrique des toilettes publiques automatiques. Objectif : renforcer les synergies entre les deux entreprises, désormais filiales de la holding DHIX.
France Inox réalise son chiffre d'affaires à parité entre les cuisines haut de gamme et le mobilier urbain.

Denis Hugounencq, dirigeant de Michel Planté Systèmes (MPS), à Josse (40), est venu en décembre au secours d'une autre société landaise, France Inox, basée dans la commune toute proche de Saubusse. Désormais filiale comme MPS de la holding DHIX, détenue à 60 % par Denis Hugounenq et à 40 % par IXO Private Equity, elle avait été placée en redressement judiciaire, alors que son dirigeant allait partir à la retraite.

Marquée par la baisse de son chiffre d'affaires, France Inox, qui réalise la moitié de son activité dans le mobilier urbain ( bancs, poteaux, abris bus, abris vélos, rambardes, etc.) et l'autre moitié dans les cuisines haut de gamme notamment pour les professionnels dont des chefs étoilés (Troisgros ou Ducasse, pour Caudalie dernièrement ou le Lutetia à Paris prochainement, etc.), a été confrontée ces derniers mois à l'attentisme des professionnels qui, suite aux attentats en France, ont serré leur budget. Avec un CA de 2,3 M€ en 2016, la société devait composer avec une masse salariale trop importante au regard de la baisse de son activité, alors qu'elle réalisait en général un CA plus proche des 3 M€. Après le licenciement récent de 7 personnes, la société compte aujourd'hui une trentaine de salariés.

Synergies commerciales et industrielles

Denis Hugounenq, dirigeant de MPS, spécialiste des toilettes publiques en préfabriqué ou en rénovation dans les bâtiments existants, compte désormais développer les synergies entre les deux entreprises. Car MPS elle-même a été confrontée ces deux dernières années à une basse de son chiffre d'affaires qui est désormais de 8,1 M€ (dont 15 % à l'export) avec 53 salariés, à la suite de la baisse des dotations aux collectivités notamment. Chiffre d'affaires qu'elle devrait maintenir cette année, après un très bon début d'année, période pourtant traditionnellement difficile pour l'entreprise.

"Lorsque France Inox a été mise en redressement judiciaire nous y avons vu la possibilité d'investir, nous avons le même métier au niveau de l'inox, sur une partie de notre activité les mêmes clients, mairies, conseils départementaux, il y a donc des synergies à trouver aux niveaux commercial et industriel, avec des échanges de personnel en cas de pic d'activité, mais également au niveau des achats d'inox", explique Denis Hugounenq.

Le nouveau patron de France Inox ambitionne de développer le chiffre d'affaires sur ces métiers mais aussi sur les cuisines haut de gamme à destination des professionnels, des particuliers également même si cette activité est plus marginale, activité sur laquelle elle ne fait que du sur-mesure, avec des produits haut de gamme portés par des compétences très techniques dans l'entreprise.

Reste à faire face à une concurrence importante en arrivant à convaincre d'autres distributeurs, l'entreprise travaillant avec des installateurs qui apportent des affaires et posent les cuisines. Ils sont une quarantaine sur le marché français ; France Inox ne travaille pour l'instant qu'avec quatre d'entre eux, ce qui laisse au nouveau dirigeant des perspectives de développement qu'il compte bien exploiter.

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