Ford Aquitaine Industrie pourrait se diversifier dans la mobilité électrique

Des adhérents de la CGT de Ford Aquitaine Industries (FAI) ont manifesté hier mercredi devant Bercy avant que Steven Armstrong, vice-président de Ford Europe, soit reçu par le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, pour parler de FAI.
Un petit groupe d'adhérents CGT de FAI avait fait le déplacement hier mercredi à Paris pour manifester devant Bercy.

Gilles Lambersend, le secrétaire (CGT) du comité d'entreprise de Ford Aquitaine Industries, usine spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesses automatiques, a été reçu hier mercredi à 13 h 30 en compagnie de deux de ses collègues par Jean-Luc Belda, conseiller du secrétaire d'Etat à l'Industrie en charge du pôle restructuration et des relations avec les partenaires sociaux. Une entrevue qui a eu lieu juste avant que Christophe Sirugue, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, n'accueille Steven Armstrong, vice-président de Ford Europe et patron des opérations (fabrication, contrôle qualité, achats, durabilité, etc).

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"M. Belda avait reçu l'intersyndicale le 14 février. Nous voulons que Ford se dévoile. Fin 2018 l'usine n'aura plus d'activité. La moyenne d'âge est assez élevée, à 50 ans, et tous les mois il y a des départs à la retraite. Ford Aquitaine Industries meurt à petit feu. Le secrétaire d'Etat a évoqué une diversification de l'usine vers la mobilité électrique. C'est bien mais dans le meilleur des cas rien ne sera mis en place avant fin 2018 et il sera trop tard. C'est maintenant qu'il faut trouver une réponse", argumente avec fermeté Gilles Lambersend.

Nouvelles discussions à partir du 9 mars

Dans son communiqué, le secrétariat d'Etat à l'Industrie souligne que Christophe Sirugue a rappelé à Steven Armstrong l'importance que revêt le site de FAI pour l'économie girondine, et l'attention qu'il porte au maintien de l'activité et des emplois sur le site, qui compte actuellement un peu plus de 900 salariés. Christophe Sirugue a également relayé l'inquiétude des salariés de FAI au sujet de l'avenir des quatre activités qui font tourner l'usine et le manque de visibilité à court terme. Le vice-président de Ford Europe a répondu que le constructeur automobile américain respecterait le contrat-cadre qu'il a signé en 2013 avec les collectivités territoriales et les services de l'Etat et qui s'achève en mai 2018. Contrat-cadre qui prévoit un engagement de Ford sur le maintien de 1.000 emplois, dans la mesure où l'activité économique le permet, comme il a été précisé par la suite à Ford Aquitaine Industries.

Steven Armstrong a confirmé que des études sont actuellement en cours à Ford pour étudier la faisabilité d'une poursuite de la production à FAI de la boîte de vitesses 6F35, "parallèlement à la mise en place et à la production de sa remplaçante, la 6F15".

Transmission haut de gamme à six rapports, la 6F35 a notamment souffert des mesures de rétorsions commerciales prises par l'Union européenne (dans le cadre de la crise ukrainienne) contre la Russie, où se trouvait une bonne partie de son marché.
Christophe Sirugue a proposé à Steven Armstrong de coopérer "sur des pistes de diversification et notamment la mobilité électrique, en lien avec le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine". Une proposition à laquelle le vice-président de Ford Europe a répondu favorablement, confirmant sa disponibilité pour une discussion ouverte à ce sujet dès le prochain comité de suivi consacré à FAI, qui se tiendra le mercredi 9 mars à la préfecture de la Gironde, à Bordeaux, Pierre Dartout, également préfet de Nouvelle-Aquitaine, étant le coordinateur de ce dossier.

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