Whisky : Bordeaux construit sa première distillerie

Le top départ de la construction de la distillerie Moon Harbour, qui va fabriquer le whisky bordelais du même nom, a été donné hier. Elle doit être livrée en juin prochain.
Jean-Philippe Ballanger, Corinne Guillemot, Philippe Dorthe et Yves Médina posent la première pierre de la distillerie Moon Harbour.

La première pierre de la distillerie de Moon Harbour, une autre façon de dire Port de la Lune (pour Bordeaux), a été posée hier soir derrière la base sous-marine de la capitale régionale, au pied d'un énorme bunker construit par la Kriegsmarine pendant l'Occupation pour ravitailler les sous-marins en carburant. D'une capacité de quatre millions de litres, ce bunker n'a pas eu le temps de servir et c'est dans l'énorme réservoir qu'il cache que vont être stockées les barriques ayant contenu de grands sauternes où vieillira pendant trois ans le premier whisky bordelais.

Les deux cofondateurs de Moon Harbour, Yves Médina et Jean-Philippe Ballanger (patron de la société bordelaise Jock), étaient en compagnie de John McDougall, maître écossais mondialement reconnu pour son expertise dans l'assemblage et la distillation des whiskys. C'est lui qui a supervisé la fabrication du tout premier whisky aux couleurs de Moon Harbour. Une centaine d'invités avait répondu présent. Conseiller régional (PS) de Nouvelle-Aquitaine mais aussi conseiller départemental du canton, Philippe Dorthe, très attaché à la zone portuaire de Bacalan et des Bassins à flot, a participé à cette pose de la première pierre accompagné de Corinne Guillemot, son binôme au Conseil départemental.

"Insensé que personne n'y ait pensé avant"

L'investissement de 3 M€ porté par les fondateurs de Moon Harbour, qui va se traduire par la création d'une nouvelle activité de type industriel créatrice d'emplois dans la zone portuaire des Bassins à flot, est aidée par les collectivités et en particulier la Région Nouvelle-Aquitaine, à hauteur de 600.000 €, mais aussi par Bpifrance puisque des techniques innovantes vont y être développées.

"La revitalisation de cette zone est une priorité car la distillerie va créer des emplois productifs à haute valeur ajoutée et des produits manufacturés. Il faut réinjecter le plus vite possible de l'emploi productif dans ce quartier. Le salaire de base à Bordeaux est de 1.400 € net par mois. Ici, dans la zone portuaire, seront créés des emplois rémunérés entre 1.800 et 3.000 € net par mois" a souligné Philippe Dorthe.

Jean-Philippe Ballanger est de son côté revenu sur ce scénario en cours d'écriture.

"Quand on s'est renseigné pour créer cette distillerie, on nous a dit : vous êtes à Bordeaux, vous n'aurez jamais l'autorisation. Une fois qu'on a eu l'autorisation on nous a dit : vous serez obligés d'utiliser des alambics charentais. Alors on a réussi à trouver un fabricant d'alambics bordelais, la maison Stupfler, à Bègles, a-t-il rembobiné. Et puis John Mc Dougall nous a dit, a poursuivi Jean-Philippe Ballanger, qu'il était insensé que personne n'ait jamais pensé faire du whisky à Bordeaux, une ville mondialement connue, avec un climat idéal".

Voilà une erreur d'appréciation qui est en train d'être corrigée. L'inauguration de cette distillerie de 800 m2, accolée au bunker allemand, est prévue pour le 18 juin 2017.

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Commentaire 1
à écrit le 05/12/2016 à 13:06
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ce nectar est particulièrement savoureux. J'en consomme de temps en temps et je le recommande !

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