Bordeaux ville pilote de Magic Makers, la startup qui apprend aux enfants à coder

Magic Makers a été créée en 2014 à Paris par une ingénieure qui veut apprendre aux enfants la programmation de manière conviviale et ludique. La startup a choisi Bordeaux comme ville pilote pour son déploiement en région.
5.000 enfants de 6 à 15 ans ont été accueillis depuis la création de Magic Makers il y a trois ans à Paris.

Pas d'inquiétude, vos enfants ne vont pas passer leurs journées les yeux rivés sur les écrans. S'il s'agit ici d'apprendre aux plus jeunes les bases du codage informatique, c'est à travers un univers ultra-ludique autour par exemple de parcours faits de Lego et Kapla traversés par des mini-robots que les enfants auront programmés.

Magic Makers, incubée chez Paris Pionnières, a été créée en 2014 par Claude Terosier, ingénieure passée par de grands groupes, qui désespérait de trouver cela pour ses enfants alors que notre vie est aujourd'hui majoritairement impactée par le numérique.

"L'informatique est l'outil le plus extraordinaire que l'homme ait inventé. Il permet d'aller sur la Lune, de créer des voitures qui se conduisent toutes seules. Quand mon fils a eu 8 ans, j'ai réalisé que si je comprenais le monde actuel, c'est parce que j'avais eu la chance d'apprendre à programmer en école d'ingénieurs. Je comprends la révolution que nous sommes en train de vivre, et je peux y prendre part. Pourquoi attendre d'avoir 20 ans pour apprendre à programmer ? Avec la bonne pédagogie, il n'y a aucune raison que les enfants ne puissent pas comprendre et y prendre plaisir, au contraire, c'est bien plus facile lorsqu'on est enfant", assure Claude Terosier, fondatrice de Magic Makers.

"Il existe un écart sidéral entre la vie réelle et ce que l'on offre aux enfants en matière d'apprentissage", renchérit Elsa Rigal, manager du centre de Bordeaux.

Aujourd'hui, Magic Makers dispose de 5 centres à Paris, travaille avec 15 lieux partenaires et compte 70 collaborateurs directs et indirects. Le 1er en province a été ouvert pour les vacances de Pâques à Bordeaux, cours de la Martinique dans le quartier des Chartrons. Bordeaux, 1re antenne régionale de Magic Makers, a été choisie comme ville pilote avant un éventuel déploiement dans les régions. Pourquoi ce choix ? "Réputation de métropole numérique, beaucoup de startups, des incubateurs, et désormais proche de Paris", résume Elsa Rigal, manager du centre de Bordeaux.

Anticiper l'avenir

L'esprit : l'enfant cherche, apprend par lui-même, partage avec les autres stagiaires, incités à s'entraider. Magic Makers propose d'apprendre à coder pour apprendre à créer à travers ce qui a du sens pour eux et ce qui leur fait plaisir, un levier d'apprentissage puissant : les jeux vidéo, des applications mobiles, des sites web, de petits robots qu'ils construisent et programment grâce à des logiciels comme Scratch, utilisé en classe de 5e, élaboré spécialement pour les enfants par le MIT (Massachusetts Institute of Technology).

Deux formules : des stages vacances de 5 demi-journées, avec d'ici peu des stages à la journée par thèmes et par logiciel mais aussi des ateliers hebdomadaires d'une heure et demi par semaine toute l'année scolaire hors vacances. Au programme : coder dans Minecraft, programmer son drone, créer son jeu vidéo de Pokemon, connecter ses Lego, etc. Les stages d'une semaine sont facturés 200 à 250 € selon l'âge, les ateliers hebdomadaires, qui commencent le 26 septembre, de 50 à 70 € par mois, avec un engagement sur l'année. Des ateliers découverte gratuits sont proposés le samedi matin.
L'école à Bordeaux est assurée par deux permanents ainsi qu'une douzaine d'animateurs formés par Magic Makers. Les groupes sont constitués de 10 enfants maximum (8 pour la 3D et pour les plus petits).

5.000 enfants de 6 à 15 ans ont été accueillis en 3 ans à Paris. Ils se répartissent ainsi selon les tranches d'âge : 6-7 ans (9 %) surtout destiné à l'éveil, 8-10 ans (37 %), "le meilleur âge pour commencer", 11-12 ans (29 %) et 13-15 ans (24 %), les filles représentant environ 30 % des enfants qui participent aux ateliers.

"C'est hyper accessible, c'est sidérant de voir ce que font les enfants en peu de temps, ils peuvent créer une appli en une semaine. A la base, il faut de bons animateurs pour avoir une dynamique de groupe ; ils ne sont pas forcément des geeks mais ils ont une appétence pour cela, sinon ils ne viendraient pas. Nous proposons des outils très intuitifs, très faciles d'accès. Nous utilisons des logiciels open source pour qu'ils puissent continuer chez eux. L'objectif est de permettre aux enfants de comprendre le lien de cause à effet entre ce qu'ils font et ce qu'ils déclenchent dans le monde réel. Beaucoup de parents inscrits anticipent l'avenir de leurs enfants. Nous leur apprenons quelque chose qui sera la base de demain. Aucun enfant, même très timide, n'a été déçu", assure Elsa Rigal.

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Commentaires 6
à écrit le 06/07/2017 à 9:43
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Je pense qu'il y a une erreur factuelle dans le papier. Le lieu a ouvert dès l'été dernier, mon fils a participé a un atelier en 2016. Ensuite, les portes sont restées closes de longs mois.

à écrit le 06/07/2017 à 9:39
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L'encodage ou le nouveau travail à la chaine.

à écrit le 06/07/2017 à 9:30
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bravo pour nos enfants et petits enfants. c'est leur révolution. maintenant une question: est ce qu'on peut aider les papys et les mamies à coder. merci

à écrit le 05/07/2017 à 15:50
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Très belle initiative. Quel est le contact à Bordeaux ?

le 07/07/2017 à 14:26
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Il y a aussi des bordelais sur ce créneau. Les enfants peut coder, bidouiller, faire de l'informatique, de la robotique et de l'électronique chez milkshakers et la start up Abracodabra ( http://abracodabra.fr/ ).

le 07/07/2017 à 14:29
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Il y a aussi des bordelais sur ce créneau. Les enfants peuvent coder, bidouiller, faire de l'informatique, de la robotique et de l'électronique chez milkshakers et la start up Abracodabra ( http://abracodabra.fr/ ).

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