Energie hydro-électrique : la SHEM investit 17 M€ en Nouvelle-Aquitaine

La Société hydro-électrique du midi (SHEM) a présenté hier son bilan d’activités 2016 ainsi que ses perspectives pour l'année à venir. 17 M€ d'investissements sont programmés dans la région en 2017, dans les Pyrénées-Atlantiques et en Corrèze.
Dans le cadre d’un programme d’investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros sur 5 ans, la SHEM réalisera en 2017 une troisième année de travaux à Marèges, en Corrèze.

Après voir réalisé en 2016 quelque 31 M€ d'investissements, dont 20,1 M€ en Nouvelle-Aquitaine, la SHEM, Société Hydro-Electrique du Midi (groupe Engie), annonce qu'elle va investir cette année 17 M€ dans la région.

Producteur hydroélectrique dans le Grand Sud-Ouest, la société emploie près de 320 collaborateurs, autour de 56 usines et 12 grands barrages, répartis sur la chaîne des Pyrénées, les rivières du Lot et de la Dordogne.
En 2016, la production hydroélectrique de la SHEM (groupe Engie), a représenté 1,511 TWh, soit l'équivalent de la consommation électrique de plus de 700.000 personnes.
L'année 2016 a été marquée par un bon enneigement en début d'année et par une sécheresse historique à l'automne qui a généré une baisse des apports en eau de 30 % par rapport à une année normale. La production de 2016 est donc inférieure de 16 % à une année normale bien que supérieure à l'année 2015 (+6 %).
Le chiffre d'affaires 2016 de la SHEM, qui sera arrêté définitivement par le conseil d'administration, est donc de 88,3 M€ contre 85,5 M€ en 2015.

31 M€ investis en 2016

La Shem a investi dans la région 20,1 M€ en 2016 dont 9,6 M€ dans les Pyrénées-Atlantiques et 10,5 M€ en Corrèze.

Ainsi la société a réalisé la revue de sûreté de son plus gros barrage, Marèges (Corrèze), d'une capacité de plus de 45 millions de m3. Obligatoire tous les 10 ans, cet examen permet d'entreprendre des travaux sur les parties normalement immergées de l'ouvrage. 50 tonnes de grilles ont été remplacées à neuf, du ciment injecté pour assurer l'étanchéité de ce premier barrage voûte d'Europe, des vannes changées et des prises d'eau inspectées. Dans le cadre de cet examen, étant donné l'afflux de visiteurs, la SHEM a créé un belvédère au-dessus de l'usine et des gorges de la Dordogne qui étaient quasiment à sec en raison de la vidange. Par ailleurs, elle a développé avec une jeune startup corrézienne, Arinsight,l'application "Marèges, barrage de l'innovation", dédiée à la visite du site. Cette revue de sûreté s'intègre dans un programme global de plusieurs dizaines de millions d'euros débuté en 2015.

Sur le barrage de Bious (Pyrénées-Atlantiques), lors de la revue de sûreté, la SHEM a effectué d'importants travaux sur le barrage lui-même ainsi que sur différents organes normalement immergés. Coût : plus de 2 M€. Elle en a profité pour réaliser des travaux sur l'usine attenante.

La SHEM a ouvert par ailleurs deux directions régionales, respectivement à Pau (Pyrénées-Atlantiques) et à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).

34 M€ d'investissements en 2017

La Shem maintient ses investissements en 2017 avec 34 M€ programmés, la Nouvelle-Aquitaine est concernée à hauteur de 17 M€ (9,3 M€ dans les Pyrénées-Atlantiques, 7,7 M€ en Corrèze).

Le barrage de Marèges, en Corrèze est à nouveau concerné. Dans le cadre d'un programme d'investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros sur 5 ans, la SHEM y réalisera une troisième année de travaux  : en rive-gauche, remplacement des évacuateurs de crue d'une hauteur de 11 m de haut et de 12 m de large soit l'équivalent d'une immeuble de 4 étages pour chaque vanne ; en pied de barrage, des travaux sur les 4 vannes de vidange, organes essentiels à la sécurité de l'ouvrage ; et enfin, dans un puits à 35 m de profondeur, des travaux sur les vannes d'admission de l'eau vers l'usine.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, la SHEM va changer les deux conduites forcées qui permettent d'amener l'eau du barrage de Sainte-Engrâce à l'usine de Licq-Atherey. Coût : 2,5 M€. Ce chantier s'inscrit dans un programme global de 50 M€ de travaux entre 2015 et 2020 pour la peinture ou les changements des conduites forcées de la SHEM. Ces prix s'expliquent par des conditions physiques des chantiers sur des fortes pentes en zone de montagne avec montage d'échafaudage, importants héliportages et parfois traitement de l'amiante. La SHEM possède 72 conduites forcées représentant un linéaire de 65 km. Trois autres chantiers majeurs en vallée d'Aure, vallée d'Ossau et vallée des Gaves sont en cours de préparation pour 2018 et 2019.

Toujours dans les Pyrénées-Atlantiques, les agents de l'atelier de la SHEM de Laruns vont procéder à la révision générale de l'usine de Pont-de Camps en vallée d'Ossau. Cette maintenance générale essentielle pour cette usine qui, retenue par RTE pour assurer la sécurité du réseau électrique français, doit démarrer dans les 10 minutes. Montant des travaux : plus de 1 million d'euros.

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Commentaire 1
à écrit le 12/10/2017 à 19:10
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Certaines des promesses d'investissements sont non tenues....campagne publicitaire ?

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