Société spécialisée dans les extraits végétaux, sortie des laboratoires de l'Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV) pour s'installer dans la Technopole Montesquieu à Martillac près de Bordeaux, le laboratoire Phenobio s'apprête à connaître une accélération commerciale dans les semaines à venir.
Experte de la recherche et développement liée aux extraits végétaux, et s'appuyant sur un procédé innovant d'extraction, le laboratoire Phenobio dispose déjà de deux produits en catalogue.
Le premier, Scirpusol, est un anti-tâches brunes, le second, Nepheline, est un anti-rides. Ces deux ingrédients intéressent très sérieusement l'industrie cosmétique.
Son potentiel de développement économique n'a pas échappé au groupe bordelais Laffort (270 salariés dont 140 à Bordeaux), leader mondial de la recherche œnologique qui, depuis quelques mois, conduit une stratégie de diversification.
Il y a moins d'un an, son directeur général, Philippe Guillomet, confiait à La Tribune Bordeaux qu'il souhaitait élargir la proposition de son laboratoire spécialisé dans l'œnologie pour prendre des positions sur le champ de la viticulture. Il n'excluait pas, non plus, d'autres diversifications.

Accélération de la commercialisation d'ingrédients

Une stratégie qui se traduit donc, notamment, par l'entrée au capital, à la hauteur de 33 %, de Phenobio. Le groupe Laffort apporte ainsi à la jeune pousse biotech qui entend les injecter dans son développement commercial.

"Nous avons deux produits en catalogue, nous sommes en train d'en breveter un autre et nous envisageons d'en sortir un nouveau chaque année, explique Xavier Vitrac fondateur, avec son épouse, du laboratoire qui compte trois salariés à ce jour.

"La force commerciale de Laffort, qui est là pour longtemps à nos côtés, devrait nous aider à concrétiser rapidement les contacts avancés que nous avons avec l'industrie cosmétique pour nos deux premiers produits. Cette ouverture de capital permet à Laffort de se diversifier. Pour nous, c'est un excellent moyen de tenir notre objectif économique, à savoir l'équilibre financier dès 2017", poursuit Xavier Vitrac.

Le jeune laboratoire qui, outre ses propres ingrédients pour la cosmétique, propose des prestations sur mesure en R&D pour le compte de clients tiers quasi essentiellement  issus du monde de la cosmétique, met aussi son procédé d'extraction de molécules, 100 % naturel, qui lui donne un avantage concurrentiel indéniable dans son domaine, au service des filières agroalimentaires bio, notamment, mais aussi du secteur nutrition-santé.