Vous cherchez (encore) une location saisonnière ? Les plateformes Internet qui proposent une offre de location de logement ne manquent pas. Les plus connues sont de Particulier à Particulier, leboncoin.fr, sans compter abritel.fr (groupe HomeAway Inc.) et l'ultra médiatique AirBnB. Ces deux derniers acteurs américains proposent environ 1 million de locations chacun sur leurs plateformes respectives.
Au milieu de ces géants du secteur, depuis cinq ans, un site Internet de location de vacances, baptisée Poplidays.com par son initiateur, Daniel Hiribaren, un professionnel de l'immobilier, tente de se faire une place.
Acteur basque important des secteurs de la promotion (entre 30 et 100 logements nouveaux construits chaque année) et des transactions immobilières, via son groupe Carmen (210 salariés) créé en 1991, Daniel Hiribaren est notamment à la tête de 39 agences immobilières dans les Landes et le Pays basque.
C'est l'activité de syndic (près de 600 logements gérés) qui a donné l'idée au Groupe Carmen de se lancer, en octobre 2010  dans la création d'une plateforme de réservations saisonnières dans laquelle le groupe Carmen a investi 6 M€ environ depuis son lancement.

Poplidays stoppé dans son élan par l'explosion AirBnB

"L'idée c'était d'abord de rendre le plus visible possible les produits immobiliers que nous gérions pour le compte de nos clients propriétaires. Puis, au fil du temps, nous avons agrégé les offres portées par d'autres professionnels de l'immobilier", explique Daniel Hiribaren. "Nous n'avons jamais dévié de notre ligne : proposer un site d'annonces 100 % professionnelles. Une plateforme totalement transparente qui apporte aux différents protagonistes, locataires et propriétaires, les garanties de la médiation des professionnels de l'immobilier."

Malgré 20.500 biens proposés à la location en France, principalement, mais aussi en Espagne et en Italie (4.000 références uniquement), Poplidays a connu un trou d'air économique sérieux en 2013.

"Aujourd'hui, on a du mal à le croire, mais en 2011, personne ne savait ce qu'était AirBnB", lâche Daniel Hiribaren. "L'explosion de l'usage de ce site, qui représente, pour nous professionnels, une concurrence déloyale vis-à-vis des charges, et donc des prix pratiqués - même si au final ils ne sont pas si différents des prix proposés sur la plateforme Poplidays - a provoqué un coup de frein brutal sur l'activité de Poplidays.
"Nous avons dû prendre des décisions dures et réduire la voilure en 2014. Nous sommes passés de 25 salariés à 10 permanents au maximum 15 personnes en haute saison".

Une décision qui s'est accompagnée d'une levée de fonds de 3 M€ cet hiver.

"Dans le même temps AirBnB a levé 150 millions de dollars !", plaisante Daniel Hiribaren. "Mais si depuis la création de Poplidays le groupe Carmen a injecté 6 M€ dans Poplidays, sans avoir pu être rentable jusque-là, nous voyons les choses évoluer positivement cette année. Les professionnels semblent désormais vouloir reprendre la main sur le marché. Ils ont tous compris que les annonces qui s'accompagnent de belles photos, de textes bien écrits, ce que Poplidays propose, sont plus efficaces. Ils ont également compris que les propriétaires ont de plus en plus besoin des garanties que leur apportent les professionnels. Nous sommes des professionnels au service des clients des professionnels."

Premier site à garantir des revenus locatifs aux propriétaires

Des garanties qui vont très loin puisque dès cet été, un test inédit est actuellement en cours sur Poplidays. Le site propose, pour une soixante de logements (au Pays basque pour le moment), un garantie de revenu. "En se basant sur un algorithme maison, nous calculons une moyenne de revenu pour un logement, et nous nous engageons à assurer une offre forfaitaire de revenu au propriétaire. A l'équipe de Poplidays et aux agents immobiliers qui gèrent le bien de faire en sorte que ce revenu minimum soit assuré par la location du bien."
La formule est risquée... uniquement pour Poplidays. Mais le succès semble au rendez-vous.

"Nous ferons le point fin septembre, à l'issue de ce premier test. Mais nous sommes persuadés que ce produit baptisé Locagarantie, va constituer un excellent argument pour les professionnels de l'immobilier qui cherchent à conquérir des mandats auprès des propriétaires de biens immobiliers. D'ici deux trois ans notre produit sera de plus en plus utilisé. Et puis, la location, c'est un vrai métier, de plus en plus de gens s'en rendent compte et cela fera le jeu de Poplidays dans les années à venir", prophétise Daniel Hiribaren.

Pour le moment, si la rentabilité n'est pas au rendez-vous, les chiffres sont bons. Le CA d'affaires de Poplidays a doublé a l'issue du premier semestre 2015 par rapport à la même période en 2014 qui avait vu l'activité progresser de 60 % par rapport à l'année précédente... "Désormais, nous sommes presque sous staffés par rapport à notre activité actuelle", reconnaît Daniel Hiribaren.