Les Rencontres des entrepreneurs consacrent Caramaps

L'association Bordeaux Entrepreneurs a fait salle comble à l'Athénée municipal lors de la 2e édition de ses Rencontres des entrepreneurs. Après un florilège de bons conseils dispensés par des profils de dirigeants variés, Caramaps est sorti vainqueur de la bataille des pitchs.
Nicolas Rabault, dirigeant de Caramaps, trophée en main, devant François Patanchon (BNP Paribas), Laurent Chapoulaud (E&Y) et Julien Parrou (Bordeaux Entrepreneurs / ConcoursMania)

Portée par un duo de fondateurs, Julien Parrou (Groupe ConcoursMania) qui en est le président et Brice Thebaud (Aliénor Partners) le vice-président, Bordeaux Entrepreneurs compte aujourd'hui près de 70 adhérents.

"L'association a pour vocation de soutenir l'écosystème entrepreneurial local. Nous regroupons et accompagnons les startups de la région, des sociétés qui ont des problématiques communes : comment réussir sa levée de fonds, organiser sa croissance ou recruter et fidéliser des talents, énumère Julien Parrou. Bordeaux Entrepreneurs cherche à montrer par l'exemple, à travers des petits déjeuners thématiques tous les deux mois, et plus largement à promouvoir l'entrepreneuriat, notamment auprès des jeunes."

A en croire Virginie Calmels, le terreau est fertile :

"Bordeaux est un territoire d'entreprises. Nous sommes au 3e rang national en matière de taux de création d'entreprises et au-dessus de la moyenne nationale pour leur survie à 5 ans."

L'adjointe au maire de Bordeaux en charge de l'Economie, de l'Emploi et de la Croissance durable, a annoncé, lors d'une conférence de presse en préambule de ces Rencontres, qu'elle voulait "optimiser la mise en réseau des pépinières et Tiers Lieux. Nous avons besoin de mieux connecter ces écosystèmes les uns aux autres", glissant au passage que "la ville et la métropole sont le bon niveau pour cette intermédiation. La proximité et le rôle de l'animation économique se font au stade de la ville, pas forcément au niveau régional, une strate très importante mais plutôt dans un rôle d'animation des filières, d'appui à l'international...", a affirmé celle qui est aussi candidate des Républicains dans le cadre des prochaines élections régionales.

Du pratico-pratique

La 2e édition des Rencontres des entrepreneurs s'est déroulée en plusieurs temps. Sélectionnés parmi près d'une cinquantaine de candidats, 13 porteurs de projets ont présenté leur travail devant des jurys composés d'entrepreneurs expérimentés. Les trois jugés les plus prometteurs ont été sélectionnés pour une session de pitchs, le soir-même, devant le public des Rencontres des entrepreneurs. Un public venu en masse, plus de 450 personnes, puisque l'Athénée municipal affichait complet. En préambule, quatre témoins avaient pris la parole lors d'une conférence "pratico-pratique". Alexandra André-Nelken, directrice régionale de Booster Academy, a livré quelques clés sur la manière de bien pitcher. Arnaud Cochin, conseiller aux entreprises de la pépinière Bordeaux Unitec, a évoqué la question du financement des startups. Matthieu Glayrouse, gérant de la startup Octopepper et Jérôme Le Feuvre, directeur général de News Republic, ont présenté une vision franche et claire de l'entrepreneuriat, sans fards.

"Entreprendre, c'est à la fois cool et compliqué. Une startup, c'est du boulot et c'est pourquoi il ne faut pas galvauder cette notion. Si vous voulez du champagne au frigo et un babyfoot en salle de pause, c'est mort, passez votre chemin", a averti Matthieu Glayrouse, poursuivant sur "l'importance de conserver son système de valeurs", notamment au contact des grands groupes. Pour le jeune dirigeant, "raconter une histoire est primordial, dès le début. Etre capable de faire évoluer le scénario au fur et à mesure est tout aussi essentiel."

Mettre son ego sur la table

Pour Jérôme Le Feuvre, dont l'expérience en tant que patron est un peu plus étoffée, "créer seul n'est pas une fatalité. Si vous créez avec des gens d'horizons divers, c'est très bien aussi. La confiance doit primer."

Selon le DG de News Republic, l'entrepreneuriat nécessite "l'alignement des prétentions et des sacrifices. L'ambition, c'est celle que l'on nourrit pour la société, mais il y a aussi beaucoup d'ego quand on crée. Chacun doit mettre son ego sur la table dès le départ, ça ne doit pas ressortir six mois plus tard."

La séance de pitchs a vu passer les créateurs de trois startups : Mon animal privé, site de ventes privées dédiées aux chiens et chats (alimentation, jouets, accessoires...), Caramaps, outil regroupant des services destinés aux camping-caristes (adresses utiles, carte des emplacements, portail collaboratif d'avis et d'offres d'accueil chez l'habitant...) et Les 3 pinardiers, société de livraison express de vins et champagnes à domicile accompagné de produits de terroir réunis dans des paniers. Le public a finalement voté pour Nicolas Rabault, porteur de Caramaps, élu coup de cœur de ces Rencontres des entrepreneurs.

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