La BPACA affiche des résultats solides

La Banque populaire Aquitaine Centre Atlantique (BPACA) a présenté ce matin ses résultats 2014. La banque aux 541.000 clients et 183.000 sociétaires voit ses encours et ses résultats progresser. Entre montée en puissance du digital et rénovation du réseau des agences, les challenges ne manquent pas.
La Banque populaire a choisi une stratégie "phygitale", contraction de physique et de digital, sans offre 100 % web

2014 aura été une année chargée pour BPACA. Elle aura notamment été marquée par la finalisation de l'absorption actée avec le Crédit commercial du Sud-Ouest (CCSO), qui se poursuit avec, les 13 et 14 juin, la fusion informatique et bancaire des deux réseaux. Dans la corbeille, CCSO apporte 80.000 clients répartis sur peu ou prou les frontières de l'Aquitaine. La fusion ne changera fondamentalement pas grand chose pour eux, si ce n'est une offre élargie.

Bernard Dupouy, nommé président du conseil d'administration de BPACA en janvier dernier, et Dominique Garnier, directeur général, ont tous deux qualifiés le bilan économique de "solide". BPACA, qui compte un peu plus de 541.000 clients, a deux spécificités, ont-ils rappelé : elle couvre quasiment le territoire de la future région qui naîtra de la fusion Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes, et plus de la moitié de son chiffre d'affaires est réalisé avec des clients entreprises.

Encours en progression

BPACA a vu ses encours d'épargne progresser de 6 % par rapport à l'an passé, atteignant 10,3 Md€. Une progression qui s'explique notamment par les performances du livret A et du LDD dont l'encours franchit la barre du milliard d'euros (+ 8 %). Les encours d'épargne financières sont à la hausse de 4 % à 3,2 Md€. BPACA annonce plus de 36.000 projets financés sur l'année 2014 à hauteur de 1,5 Md€. L'encours global de crédit ressort à 9 Md€ (+ 1%) "dans une année marquée par une atonie des investissements des entreprises" et une faiblesse des projets immobiliers.

Le produit net bancaire de BPACA atteint 356,9 M€ (+ 0,4 %) et le résultat net 67,4 M€ (+ 6 %). Bernard Dupouy et Dominique Garnier jugent ces performances "solides avec un chiffre d'affaires stable, une légère croissance du résultat et une bonne maîtrise du risque" avec des provisions pour risque de crédit pesant pour 37 M€, en baisse de 5 M€.

Les résultats consolidés 2014 (BPACA possédant 100 % du CCSO et 20 % du Crédit maritime littoral du Sud-Ouest) présentent un produit net bancaire en baisse de 1,1 % à 433,3 M€, un résultat net part du groupe de 63,5 M€ (+ 3,3%), un total de bilan de 13.567 M€, des capitaux propres à 1.218 M€ et un ratio de solvabilité de 15,69 %.

Rénovation du réseau

Dominique Garnier et Bernard Dupouy, accompagné par le directeur général adjoint de BPACA, ont également tracé ce matin quelques lignes directrices pour les prochains mois. Le trio entend aller vers une spécialisation renforcée des conseillers et une montée en gamme des agences où la publicité sur lieu de vente (PLV) sera absente des vitrines et des bureaux. Certaines agences seront fusionnées lorsque BPACA et CCSO ne sont éloignées que de quelques centaines de mètres, pour un réseau qui devrait voisiner avec les 250 unités en 2016 (hors Crédit maritime). Un vaste programme de rénovation de 80 M€ a également été engagé. Parmi les projets, un vaste site nécessitant un investissement de 7 M€ sera inauguré en septembre prochain à Limoges, regroupant un site central et un centre administratif.

Stratégie "phygitale"

Toujours au rang des choix stratégiques, à un moment où le numérique force les banques à bouger, les dirigeants de BPACA ont également défendu le choix du "phygital". Dominique Garnier croit fermement à l'importance du lien physique et des agences, parallèlement à la multiplication des services digitaux. Pas d'offres 100 % digital donc, alors que d'autres ont fait le choix de plateformes complètes en ligne (Société générale avec Boursorama, BNP Paribas avec Hello Bank !, etc), mais la possibilité pour le client de pousser indifféremment la porte d'une agence ou du site Internet. Reste que le numérique se renforce : à partir de septembre, les tablettes mises à disposition des conseillers seront généralisées et une innovation du groupe BPCE, le cryptogramme visuel qui change chaque heure, sera proposé en remplacement de l'ancien système figé au dos des cartes bancaires.

Dominique Garnier a également donné son point de vue sur la situation économique des entreprises, estimant que "les investissements courants sont en cours de reprise. Nous voyons une évolutions des encours court terme, ce qui est positif." Des signaux encourageants même s'ils sont trop discrets pour parler de véritable reprise. Christian Chapotin note, lui, "un redémarrage de l'immobilier sur notre territoire. On revoit de l'acquisition, et pas que par des primo-accédants."

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