Patrick Pouyanné confirme l’engagement de Total en Béarn

Le directeur général de Total Patrick Pouyanné était hier en déplacement en Béarn. En visite sur la plate-forme Induslacq, il a confirmé l’engagement de Total pour la reconversion du site de Lacq ainsi que les investissements programmés.
Patrik Pouyanné, directeur général de Total, jeudi 26 mars sur la plate-forme de Lacq

Sans donner d'échéance précise, le directeur général de Total a confirmé l'engagement de Total dans la reconversion du site gazier de Lacq. En tout cas jusqu'à ce que la société Sobégi (Société béarnaise de gestion industrielle), détenue à 60 % par Total, son actionnaire majoritaire, et Cofely, filiale de GDF Suez (40 %), soit économiquement viable. Face aux enjeux de l'après-gaz, Sobégi, présidé par Jacques Seguin, est devenu le gestionnaire de la plate-forme Seveso de Lacq. Outre son rôle de gestionnaire de sites, sa mission est de produire et de fournir de l'énergie, de l'H2s (hydrogène sulfuré), et des solutions adaptées aux besoins de ses clients. Ses prestations se déploient principalement sur des sites industriels comme Induslacq à Lacq, Chem'pôle 64 à Mourenx et le terminal soufrier sur le port de Bayonne.

30 M€ d'investissement en 2015

Lors de sa visite sur la plate-forme Induslacq, le directeur général de Total a par ailleurs confirmé qu'il n'y aurait pas de pause dans la dépollution du site, qu'il s'agisse de la réhabilitation des sols, du démontage des unités ou du bouchage des puits. Patrick Pouyanné a ainsi confirmé un investissement de 30 M€ en 2015, un engagement qui devrait se poursuivre encore quelques années en tout cas jusqu'à la fin de ce chantier de dépollution.

L'exploitation commerciale du gisement gazier de Lacq, dans le sud de la France, s'est arrêtée définitivement le 15 octobre 2013. Le déclin du gisement, qui produisait quelques 33 millions de m3 de gaz et 5.000 tonnes de soufre par jour dans les années 70, était inévitable. Mais avec le projet Lacq Cluster Chimie 2030 (LCC30), une nouvelle usine de traitement du gaz restant alimente les industriels locaux (dont Arkema pour la chimie et Abengoa pour la biomasse) en énergie et en matière première soufrée (présente à hauteur de 15 % dans le gaz de Lacq), pour encore 30 ans.

Par ailleurs une réflexion lancée en 2009 entre l'entreprise japonaise Toray, un des plus grands producteurs de fibre de carbone au monde, et Total Développement régional (TDR), facilite l'implantation d'entreprises sur le bassin de Lacq-Orthez, a permis la mise en place d'une filière carbone pour le Sud-Ouest. Une usine de production  de PolyAcryloNitrile (PAN), matière première pour la fabrication des fibres de carbone dont la demande mondiale augmente de 15 % par an, a ainsi vu le jour sur la plateforme de Lacq en 2014.

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