Avec le Rafale, François Hollande espère voir l’industrie redécoller

François Hollande est venu à Mérignac visiter l’atelier d’assemblage du Rafale dont il est le premier président de la République à avoir accompagné une signature de contrat à l’export. Au pied des Rafale en cours d’assemblage, le président a prononcé un discours pendant lequel il a fait part de son espoir de voir l’industrie et l’économie française décoller.
C'est entouré de Serge Dassault, Charles Edelstenne (ex-PDG) et Eric Trappier (PDG) que François Hollande a effectué la toute première visite présidentielle du site de la chaîne d'assemblage du Rafale à Mérignac

C'était une première. Pour la première fois depuis sa création, le site Dassault de Mérignac a reçu un président de la République française. C'était à 14 heures pile, une arrivée en Falcon présidentiel, saluée par un passage au ralenti d'un Rafale suivi d'une remise des gaz aussi spectaculaire que tonitruante, quelques centaines de mètres au-dessus des têtes de la délégation. Pas un de ceux qui prendront prochainement la direction de l'Egypte dans le cadre du tout premier contrat export signé il y a quelques semaines. Non, les trois premiers exemplaires qui seront livrés à l'Egypte, sans vraiment le savoir, c'est dans l'atelier d'assemblage des Rafale, le Hall A, que le président de la République les a croisés.

En effet, les trois premiers exemplaires de la commande signée pour 24 exemplaires seront livrés dès cet été. Il s'agit de trois Rafale qui sont actuellement en cours d'assemblage, qui étaient initialement prévus pour l'armée française, mais qui prendront la direction du Caire.

Rafale


250 entreprises sous-traitantes en Aquitaine

Dans l'enceinte mérignacaise de l'avionneur, le président de la République s'est entendu rappeler, par Eric Trappier, PDG de Dassault, ce qu'est en chiffres cet avion Rafale. "7.000 personnes travaillent sur ce programme, 500 PME et ETI interviennent en sous-traitance sur le Rafale, dont 50 % sont implantées en Aquitaine" soulignait le dirigeant, sous les yeux de Serge Dassault, de son fils Laurent et Charles Edelstenne, celui à qui il a succédé aux commandes de l'avionneur français.

La réussite du premier contrat export tant attendu devrait conforter encore ces chiffres car "la visibilité apportée par la réussite égyptienne renforce la légitimité de cet avion acquise sur les théâtres d'opérations."

Une affirmation confirmée par François Hollande lui-même dans son discours. "C'est vraiment plus simple de vendre à un acheteur qui voulait vraiment acheter..." ironisait-il en préambule de son intervention, manière amusante de balayer les nombreuses déceptions générées par des pays qui disaient avoir placé le Rafale dans leur souhaits d'équipement... dans le seul but, in fine, de mettre les avionneurs qui les intéressaient  face à la concurrence et obtenir de meilleures conditions financières.

Depuis le contrat égyptien, sollicitations en rafale pour le ministre Le Drian...

Oubliées donc ces déceptions, le président de la République a préféré parler d'un avenir plus souriant.

"Depuis la signature de ce contrat, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense passe beaucoup de temps à rencontrer et répondre aux demandes de pays intéressés, de longue date parfois, par le Rafale, mais qui se montrent beaucoup plus attentifs... C'est un très bon signe !" soulignait le président.

Ce bon signe, il le voit aussi pour l'ensemble de l'industrie française et pour l'économie du pays toute entier.

"Les grandes filières industrielles comme l'aéronautique génèrent 23 Md€ d'excédent commercial. La vente du Rafale est un bon présage pour l'avenir de l'industrie. J'y vois aussi le signe d'une reprise économique française."

En attendant, c'est pour les sites Dassault que cette signature est d'abord une bonne nouvelle. "Sans anticiper une éventuelle nouvelle signature à l'export que l'on peut raisonnablement espérer avant dans fin de cette année, à raison d'une cadence de production de 11 Rafale par an, nous avons devant nous, sur les seules commandes françaises et égyptiennes,  60 avions à produire, soit plus de 5 années d'activité", soulignait Eric Trappier en évoquant le site de Mérignac. Un lieu hautement stratégique puisque l'avionneur va y investir près de 15 M€ dans une nouvelle unité destinée à la maintenance des Falcon et y créé une centaine de nouveaux postes. Chez Dassault aussi, les bonnes nouvelles volent en escadrille.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 06/03/2015 à 7:47
Signaler
Le boulot du président et du gouvernement n'est pas d'espérer que les choses ait mieux, mais de mettre en place des conditions cadres que les entreprises investissent et créent de l'emploi et de la richesse pour le pays. C'est basic.

à écrit le 05/03/2015 à 20:32
Signaler
Le Rafale Égyptien est une exception qui a peu de chance de se renouveler.... Quand aux autres secteurs je vous laisse choisr

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.