Landes : quand l’emploi se trouve sous le sabot d’un cheval

Cinq écoles disent garantir le plein-emploi à leurs diplômés. Ces établissements sont ceux de l’Afasec, missionnés par France Galop et la Société d’encouragement du cheval français pour former et accompagner les salariés des écuries de course. Mont-de-Marsan, dans les Landes, accueille une de ces écoles qui font tomber les obstacles de l’insertion professionnelle. Plutôt une bonne nouvelle par les temps qui… courent.
La moitié des inscrits souhaite devenir jockey, entre 5 et 6 % y parviennent

Au mois de mars prochain, le samedi 21 exactement, l'école des courses hippiques - Afasec (Association de formation et d'action sociale des écuries de courses) de Mont-de-Marsan ouvrira ses portes. Pas question pour cette école de chercher à draguer de nouveaux candidats aux métiers des écuries de courses (trot ou galop), qui vont du cavalier d'entraînement (ex-appellation lad), ou soigneur, à celui de jockey via des diplômes qui vont du CAPA au BEPA voire BTS en passant par le Bac pro.

"Nous recevons, chaque année, deux ou trois fois plus de candidatures que nous n'avons de places disponibles, explique la chef d'établissement de l'Afasec Mont-de-Marsan, Florence Obiegly. Il y a un véritable engouement pour les métiers liés au cheval en général, et pour les métiers des courses en particulier. La journée portes ouvertes sert surtout à permettre aux élèves et à leur famille de prendre contact avec l'école, qui emploie 35 personnes, ses outils, les conditions d'enseignement et les exigences de cet enseignement."

Plein emploi garanti, 90 % de réussite aux diplômes

Des conditions qui s'accompagnent de perspectives intéressantes puisque la filière, qui compte environ 4.050 salariés d'écuries de courses et 76.200 emplois directs ou indirects, est en tension permanente. Les cinq écoles (Mont-de-Marsan, Graignes, Gouvieux, Cabriès et Boissy-Saint-Léger), qui présentent chaque année environ 300 jeunes formés en alternance ou adultes en formation continue aux examens, n'ont aucun mal à insérer les 90 % d'entre eux qui en moyenne décrochent un diplôme.

"Chaque diplômé trouve un emploi dans la filière s'il le souhaite. Nos métiers sont exigeants physiquement, à partir de 40 ans, il n'est pas rare que les salariés en place changent de métier, sans pour autant nécessairement quitter la filière, mais les postes pour lesquels nous formons les jeunes bénéficient d'un turn-over que nos écoles pallient en formant, à un rythme régulier, la relève", ajoute Florence Obiegly.

L'Aquitaine, terre compétitive pour la filière des courses ?

Une relève qui peut compter sur une école qui affichait, en 2014, un taux de réussite global de 86 % tous diplômes confondus, et qui trouve en Aquitaine des occasions de valoriser ses diplômes en s'insérant professionnellement.

"On note, ces dernières années, une attractivité de plus en plus grande de l'Aquitaine pour le monde de l'élevage de chevaux de courses. Economiquement, l'Aquitaine est intéressante. Les coûts sont plus intéressants, les prix des pensions, les locations de box... sont compétitifs par rapport à la région parisienne ou à Chantilly par exemple. Par ailleurs, la région dispose de nombreuses pistes d'entraînement reconnues. Du coup, nos diplômés, même s'ils sont de plus en plus nombreux à tenter l'aventure de l'étranger au Royaume-Uni ou en Australie par exemple, trouvent des débouchés en Aquitaine pour démarrer leur carrière !"

Des débouchés pour des emplois qui sont rémunérés entre 1.200 et 1.500 euros net, "auxquels, selon les écuries employeurs, il faut ajouter des primes parfois importantes. Les écuries qui gagnent reversent une partie des gains aux salariés" assure Florence Obiegly. De la même manière que les joueurs pros font rêver les jeunes apprentis du football, les jockeys "stars" font des émules dans les rangs des candidats aux métiers des courses. La moitié des inscrits souhaite devenir jockey, entre 5 et 6 % y parviennent. Ainsi, régulièrement des jockeys vedettes sortent des rangs de l'Afasec Mont-de-Marsan. C'est le cas de Ioritz Mendizabal ou de Nathalie Desoutter pour les confirmés, et de l'Etrier d'or 2014, Matthias Lauron pour les jockeys espoirs.,

L'Afasec dans la course tout au long de la carrière

En attendant, si tout le monde ne peut accéder au statut de jockey, tous les diplômés de l'Afasec sont accompagnés par l'association tout au long de leur carrière.
En effet, l'association, placée sous la double tutelle du ministère de l'Agriculture et du ministère de l'Economie et des Finances, ne se contente pas de les former, elle gère aussi les allocations sociales à la disposition des salariés des courses hippiques. Elle s'occupe également d'un parc de sept résidences, situées comme celle de Pau près des centres d'entraînement et de formation et réservées aux salariés des écuries de courses et à leurs familles. Enfin, pour les salariés qui auraient à souffrir d'un handicap, l'Afasec a créé, en 1985, une entreprise adaptée, Epona, qui réalise ou répare des articles de sellerie, s'occupe d'espaces verts ou vend des produits professionnels.

Le site

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 16/01/2015 à 10:23
Signaler
Bel article. Mais si je peux me permettre de vous reprendre il s'agit de Nathalie Desoutter (avec un S et deux T) et Matthias Lauron (avec un N à la fin et non un U)

le 16/01/2015 à 12:50
Signaler
Merci pour vos précisions. C'est corrigé

le 18/02/2015 à 12:52
Signaler
la belle ecriture est celle des anes.........

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.