Pourquoi Cartegie voit l’avenir en big… data

Le groupe bordelais Cartegie, spécialisé dans le marketing numérique et la relation client, annonce avoir décroché trois nouveaux budgets. Sa solution "Data drive" semble faire mouche.
En créant Cartegie, en 1988 à Bordeaux, Régis Barbier a été un pionnier de l'utilisation des données numériques, aujourd'hui "Big Data", au service du marketing

En 1988, Régis Barbier, passionné de technologies numériques, avait fondé son entreprise, à Bordeaux, sur une vision que le temps et le progrès ont confirmé : les données clients stockées dans les entreprises sont peu qualitatives et sous-exploitées. A l'époque, Cartegie avait donc proposé ses services pour structurer, qualifier et agréger ces informations... On ne parlait pas encore de Big Data, mais avec le temps, les données disponibles se sont accumulées, les demandes de contenus marketing structurés, exhaustifs et fiables aussi. Après avoir fait du Big Data sans le savoir, Cartegie semble bénéficier d'une prime à l'ancienneté... à moins que cela soit une prime à l'innovation. Car en consacrant 10 % de son chiffre d'affaires à la R&D, le groupe bordelais propose sans cesse de nouveaux outils à ses clients.

Un "entrepôt" de données sur 9 millions d'entreprises et 40 millions de consommateurs

En proposant aux annonceurs de combiner leurs données propres (clients, prospects, sectorisation commerciale, réseaux d'agences...) avec sa propre base de données, le groupe Cartegie innove encore en proposant une solution séduisante en matière d'optimisation des actions marketing et commerciales.

Cette solution en ligne est baptisée "Data drive". Elle s'appuie sur les données économiques et stratégiques accumulées par Cartegie depuis sa création en 1988 à Bordeaux. Acteur majeur du marketing numérique et de la relation client, Cartegie dispose, à ce jour, d'une base de données concernant 9 millions d'entreprises françaises et 40 millions de consommateurs.

"Notre entrepôt de données, qui a commencé à s'enrichir dès les premières missions de Régis Barbier, le fondateur et dirigeant de Cartegie, à l'époque essentiellement pour les banques qui souhaitaient déjà améliorer leur relation client et leurs actions marketing, nous offre aujourd'hui une connaissance unique du tissu des entreprises et des consommateurs français. Cette expertise nous permet de proposer des outils, comme Data drive, à la fois BtoB mais aussi BtoC", explique Christophe Doucet-Ferru, directeur du pôle Services du groupe.

2015 en hausse sur le plan de l'activité et de l'emploi

Outre la combinaison possible des données, Data drive propose une application de géomarketing et de data visualisation. En clair, Cartegie dit pouvoir apporter aux annonceurs, avec Data drive, un outil inédit permettant de segmenter, de piloter et d'analyser les campagnes marketing. Bref, de travailler de manière précise leurs zones de chalandise.

Ces arguments mis en avant par Cartegie, qui consacre 10 % de son chiffre d'affaires en R&D chaque année, viennent de faire mouche auprès de trois clients majeurs, à savoir GrDF, Chubb Insurance et la Soprodif (journal La Montagne).

Cartegie, qui est présent à Bordeaux, Paris et Strasbourg (60 salariés au total) a réalisé 15 M€ de CA en 2013, mais son exercice 2014 s'annonce meilleur et une dizaine de recrutements sont programmés en 2015.

"Notre nouvelle solution, Data drive, lancée commercialement en octobre dernier seulement, reçoit un très bon accueil... et nous préparons actuellement des innovations qui vont sans doute nous permettre de faire beaucoup mieux...", ajoute Christophe Doucet-Ferru.

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