Jean-Paul Calès : "Cap Ingelec dépassera les 40 M€ de CA en 2014"

Invité ce matin du Petit déjeuner interactif de La Tribune - Objectif Aquitaine, organisé en partenariat avec le Crédit agricole d'Aquitaine à l'hôtel Mercure de la Cité mondiale à Bordeaux, Jean-Paul Calès est revenu sur la trajectoire de la société d'ingénierie qu'il a fondée, Cap Ingelec, basée à Saint-Jean-d'Illac (33). La croissance au rendez-vous cette année, les difficultés à décrocher des financements... Morceaux choisis.
Jean-Paul Calès, président de Cap Ingelec, présente le nouveau logo du groupe
Jean-Paul Calès, président de Cap Ingelec, présente le nouveau logo du groupe (Crédits : Agence Appa)

Invité ce matin du Petit déjeuner interactif de La Tribune - Objectif Aquitaine, organisé en partenariat avec le Crédit agricole d'Aquitaine à l'hôtel Mercure de la Cité mondiale à Bordeaux, Jean-Paul Calès, interrogé par Jean-Philippe Déjean, est revenu sur la trajectoire de la société d'ingénierie qu'il a fondée, Cap Ingelec, basée à Saint-Jean-d'Illac (33). La croissance au rendez-vous cette année, les difficultés à décrocher des financements... Morceaux choisis.

Cap Ingelec aujourd'hui

"Notre groupe devrait dépasser un chiffre d'affaires consolidé de 40 M€ en 2014, en croissance, et emploie 300 salariés environ. Il compte 11 agences en France et est positionné sur 4 secteurs d'activité.

L'industrie : nous travaillons par exemple pour Danone et sommes maître d'œuvre sur un site en construction à Evian, d'où sortiront 6 millions de bouteilles d'eau par jour et dont l'investissement global atteint 100 millions d'euros. Nous comptons des clients militaires, d'autres dans le cognac...

L'IT (information technology, NDLR) : les data centers sont une suite logique de notre expérience auprès des aéroports. On y met tout ce qu'il faut pour qu'ils ne tombent jamais en panne. Au-delà de la fiabilité électrique, nous travaillons notamment sur le ratio énergie achetée / énergie du process. Cette activité pèse maintenant 25 % de notre business.

Le bâtiment : deux de nos références sont le lycée Vaclav Havel de Bègles (33) et l'immeuble de la MAAF à Niort, deux bâtiments qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Nous travaillons aussi pour le luxe, LVMH, Dior... Nous intervenons par exemple sur la rénovation d'un palace parisien de 5.000 m2. Le gars qui paie sa chambre 5.000 € la nuit doit bénéficier d'un confort climatique optimal.

L'énergie : on croit dur comme fer à la production d'électricité grâce aux déchets. On a déposé un permis de construire pour un projet permettant de produire à la fois de l'électricité et des granulés de bois, le tout garantissant un taux de retour sur investissement de 20 %. On y gazéifie des déchets de bois. Ce gaz pauvre, on s'en sert pour faire de la vapeur qui alimente des turbines pour produire de l'électricité et permet également de faire sécher les granulés de bois, dont le prix est très compétitif. Nous cherchons une solution régionale pour financer d'autres projets au-delà de celui-là." (NDLR : le lieu sur lequel sera installé le projet reste confidentiel tant qu'un accord n'a pas été signé avec l'entreprise qui l'hébergera.)

Le financement

"On n'arrivera à faire sortir les projets de terre que lorsque l'on arrivera à trouver des financements. Il s'agit là de projets rentables et qui créeront de l'emploi. (...) Il faut que le monde de la finance nous aide, d'autant plus que les risques ne sont pas énormes. On a des solutions de financement sur Paris mais on aimerait bien en avoir aussi sur Bordeaux. (...) Ne me faites pas dire ce que ce que je n'ai pas dit : les financiers ne sont ni sourds ni aveugles. Le monde de la finance et celui de l'ingénierie ont simplement un problème de communication."

La commande publique

"Notre stratégie est de dépendre de moins en moins de la commande publique. Quand je vois la panade dans laquelle sont mes amis architectes, qui dépendent beaucoup des marchés publics, et que j'écoute le discours de François Hollande hier qui dit que la dépense va diminuer... Je me dis qu'on ne va pas réduire le nombre de fonctionnaires, mais plutôt taper dans les budgets d'investissements.
La commande publique représente moins de 30 % de notre carnet de commandes, contre 70 à 80 % il y a une dizaine d'années. Les marchés publics ne pourront pas servir toutes les sociétés d'ingénierie françaises. Si vous voulez qu'on parle des honoraires... C'est bien, quand même, d'avoir une société avec 10 % de résultat net d'exploitation. Cela permet de mener des projets, d'embaucher, d'augmenter les salaires, de verser de l'intéressement, de la participation... Lors du débat télévisé d'hier, j'entendais qu'il fallait augmenter les salaires. Je ne sais pas combien de députés savent lire un compte d'exploitation, mais on ne les augmente que si les résultats sont là pour ça, et donc que les ventes se font. Quand on voit des taux d'honoraires lors de marchés publics qui sont à 5 % du montant d'investissement alors qu'ils sont à 10 % normalement..."

Croissance externe en vue ?

"Nous étions en négociations pour une affaire d'une quinzaine de personnes à Paris, qui nous permettrait de nous diversifier car elle travaille dans le domaine de la culture pour des opéras, des musées, des cinémas... Un petit truc sympa dans le XIe arrondissement. Mais ce n'est pas signé car on a appris que les deux principaux cadres s'en vont car ils n'acceptent pas que le patron vende..."

Retrouvez le compte-rendu complet de cet entretien dans le prochain n° de notre magazine bimestriel, chez votre marchand de journaux le 7 novembre.

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