Grippe aviaire, les canards néo-aquitains tués en plein air

La nouvelle épidémie de grippe aviaire suscite une forte inquiétude chez les éleveurs de palmipèdes à foie gras. Les canards et les oies sont pour le moment victimes de leur élevage en plein air.
Quand le bon air devient mortel.

Depuis ce jeudi matin 5 janvier et jusqu'au vendredi 20 janvier l'abattage des palmipèdes à foie gras, essentiellement des canards, a commencé dans des élevages du sud des Landes, du Gers et des Hautes-Pyrénées. Ironie du sort, ces animaux vont être abattus prématurément parce qu'ils sont élevés en plein air et que c'est dans ce milieu ouvert, quasiment naturel, que prolifère la nouvelle souche de grippe mortelle pour ces oiseaux, joliment baptisée H5N8.

"Contrairement à la souche H5N1 de l'an dernier (2015-2016), la N8 tue les canards et les oies qu'elle contamine. Fin 2015 l'épidémie était liée à un virus endémique. Cette année l'infection est très différente puisque ce sont des oiseaux migrateurs qui ont contaminés les élevages, dans les Landes, mais aussi le Gers et les Hautes-Pyrénées. La moitié des élevages concernés se trouve dans le Gers", résumait en début d'après-midi pour La Tribune Dominique Graciet, président de la Chambre d'agriculture des Landes, quelques minutes avant la réunion organisée à ce sujet avec les producteurs de canards dans la salle des fêtes de Cazères-sur-l'Adour (Landes), en compagnie du préfet du département, Frédéric Périssat.

Moins grave que l'an dernier ?

Sur les 95 foyers infectieux identifiés en milieu de journée (contre 89 ce jeudi matin), essentiellement dans le Sud-Ouest, le ministère de l'Agriculture juge en particulier que ceux des départements du Lot-et-Garonne ou du Tarn sont stabilisés. D'où les mesures d'abattage partiel appliquées dans les zones instables localisées dans les Landes, le Gers et les Hautes-Pyrénées. Entre 800.000 et 1,3 million de canards sains, estime Dominique Graciet, qui est également président de la Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, vont être préventivement abattus puis détruits pour enrayer l'extension de l'épidémie et, six mois à peine après la fin de la précédente crise sanitaire aviaire, les éleveurs ont le moral dans les chaussettes.

Ceux qui suivent un cycle complet, de l'élevage du canard à son abattage, ne sont pas concernés par les mesures de lutte contre l'épidémie, qui ne ciblent que la revente de canards vivants. Depuis fin 2015 et la nouvelle panoplie de mesures de biosécurité beaucoup de chemin a été parcouru, mais il reste encore des améliorations à mettre en place en particulier dans le nettoyage des cages où sont transportés les palmipèdes, juge Dominique Graciet. L'ensemble de la filière est une fois de plus au pied du mur, mais le président de la Chambre d'agriculture pronostique que cette deuxième épidémie sera, à cause de son origine migratoire, bien moins grave que celle de l'an dernier.

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Commentaire 1
à écrit le 05/01/2017 à 19:11
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Ce ne sont pas des êtres humains mais ce sont des êtres vivants capable de vivre en couple ou de protéger leurs petits. Ce carnage montre une fois de plus que l homme ne changera jamais. Il incarcére les animaux et les tue comme s il s agissait de ch...

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