Cacolac : la famille fondatrice est de retour !

Née en 1954 à Bordeaux, installée désormais à Léognan, l’emblématique marque de boisson au cacao Cacolac vit actuellement un virage stratégique. Après deux années difficiles suivies d’une bonne année 2014, Cacolac change d’actionnaires et la famille cofondatrice reprend les commandes avec de nouvelles ambitions.
A nouveau dans le giron de sa famille cofondatrice, la boisson bordelaise Cacolac part à la conquête du grand export

Quand en mars 2011, la holding industrielle parisienne Trixaim avait pris le contrôle de Cacolac, Christian Maviel, petit-neveu de Robert Lausseig, créateur de la boisson cacaotée à la recette aussi secrète que celle du cola d'Atlanta (USA), s'était vu confier la direction de l'unité de production située à Léognan tout près de Bordeaux.  
Moins de quatre ans plus tard, les fondateurs de Trixaim, Dominique Rault et Didier Giroux, qui souhaitaient construire un groupe agroalimentaire autour de la marque bordelaise, ont passé la main.

Depuis hier mardi 3 février,  la PME Cacolac, qui compte 30 salariés, est pilotée par le même Christian Maviel qui signe, du même coup, le grand retour de la famille cofondatrice puisque son père, Bernard, va reprendre position dans l'actionnariat de la société.

"Mon père n'aura pas de rôle opérationnel mais il va me conseiller, m'accompagner dans la stratégie de développement, au même titre que les autres actionnaires qui feront partie d'une sorte de conseil des sages", explique le nouveau PDG.

Come-back familial renforcé d'experts

Le contour exact du nouvel actionnariat sera rendu public la semaine prochaine, mais on sait d'ores et déjà que Christian Maviel s'est bien entouré. Outre Bernard Maviel, qui avait présidé Cacolac de 1996 à 2011, le nouveau dirigeant peut compter sur l'expertise de deux autres acteurs emblématiques de l'agroalimentaire aquitain, Jean-Michel Caillaud, fondateur du Petit Basque et Philippe Noailles, président fondateur de Lodifrais, société de distribution de produits frais.

"Pendant plus de trois ans, Trixaim a apporté à Cacolac les moyens de renforcer sa notoriété, sa présence dans les linéaires. Un partenariat avec des professionnels du commerce et du merchandising a porté ses fruits en 2014, après deux années difficiles pendant lesquelles nous avons essayé de trouver nos marques dans un environnement de crise économique."

2014 reste, en effet, une année de référence pour Cacolac. La boisson au cacao a écoulé 16 millions de canettes et bouteilles l'an dernier. Elle a vu le nombre de foyers consommateurs augmenter de 100.000 entre mai 2013 et mai 2014. En grandes et moyennes surfaces, le volume de ventes a progressé de 12 % par rapport à 2013. Dans la restauration hors domicile, cette hausse est plus limitée mais elle atteint + 5 %.

Cap sur le grand export

Mieux, dans les Dom-Tom et à l'international, le nombre de contenants expédiés a progressé de 23 %. Des chiffres qui ont permis à Cacolac, dont l'unité de production flambant neuve fait qu'elle réalise des opérations de conditionnement pour des entreprises tiers, de réaliser 7,8 M€ de chiffre d'affaires. En 2015, les nouveaux actionnaires semblent vouloir mettre le cap sur 9 M€ de CA... et sur le grand export.

"Notre retour sur le Sial (Salon de l'industrie agroalimentaire en France - NDLR) nous a permis de poser des jalons intéressants pour le grand export où nous ne sommes jamais allés jusque-là. En Europe, où Cacolac est néanmoins présent, la concurrence est féroce sur les boissons au cacao. Il n'est sans doute pas pertinent de perdre de l'énergie et des moyens à nous battre à armes inégales. Mais en Asie, en Afrique, à Dubaï, l'intérêt pour un produit français de qualité est très grand, là notre histoire et nos produits nous donnent un avantage conséquent. Le grand export est donc une piste de croissance d'avenir importante pour Cacolac. Nous sommes en train de finaliser des approches commerciales. Nous allons par exemple démarrer la commercialisation au Japon", explique Christian Maviel.

Ces derniers mois, sans rien changer à la recette de base qui a fait son histoire, Cacolac s'est doté d'un "petit frère". A savoir un Cacolac à l'arôme praliné noisette qui a bénéficié du label "Saveur de l'année 2014".

"La sortie de ce Cacolac a été accompagnée d'un buzz médiatique qui explique sans doute en partie nos bons résultats de l'an dernier." Du coup, comme la recette est bonne, en mars prochain, un nouvel arôme va enrichir la gamme de Cacolac.

Les chantiers ne manquent pas pour la nouvelle équipe dirigeante de Cacolac. Une équipe qui va tenter de justifier le slogan choisi en 2014 pour accompagner la marque : "La boisson qui a tout bon", tout en prouvant au monde que Cacolac est "l'autre boisson bordelaise" qui vieillit bien.

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